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Qui marche sur les chemins de Compostelle et pourquoi ? Une étude réalisée par l’Agence française des chemins de Compostelle révèle que le Camino attire une écrasante majorité de non-croyants en quête de sens et de rencontres. À la lecture d’une étude publiée ce mercredi 11 mai par l’Agence française des chemins de Compostelle, le profil type du marcheur empruntant le célèbre sentier se dessine. Non-croyant, celui-ci part sur les routes pour faire le point en s’imprégnant de la beauté des paysages et la chaleur des rencontres faites sur le chemin dans une recherche de simplicité.

Réalisée entre mai et novembre 2021, cette étude inédite porte en réalité sur tous les chemins français menant à Saint-Jacques de Compostelle. Si les chiffres sont légèrement biaisés dans le contexte de la pandémie, cette vaste enquête comprenant plus de 3.500 participants permet de cerner les différents profils et motivations des pèlerins.

Sur les routes, le marcheur que l’on rencontre le plus fréquemment a environ 55 ans (62% des marcheurs ont plus de 56 ans) et part seul dans un désir de faire le point et de se déconnecter. La voie du Puy, la plus empruntée des routes de Saint-Jacques, est propice à un tel ressourcement : la beauté de ses paysages aux reliefs vallonnés et de ses petits villages parmi les plus beaux de France, comme Saint-Côme d’Olt, Conques ou encore Estaing, attirent chaque année plus de 60.000 marcheurs au départ de Saint-Jean-Pied-de-Port. À partir de ce point, les pèlerins mettent un peu plus de trente jours pour gagner la ville de tous les efforts, Saint-Jacques de Compostelle.

Si la majorité des marcheurs n’empruntent pas le chemin de Compostelle dans une démarche proprement chrétienne, un pèlerin sur dix seulement, ceux-ci ne se considèrent pas pour autant comme des touristes. Les marcheurs aiment dormir dans des monastères bien qu’ils ne soient pas catholiques et ne manquent pas de visiter les églises et autres sanctuaires sur leur chemin. Signe d’une recherche spirituelle, la plupart des marcheurs partent en toute simplicité. En effet, un pèlerin sur deux s’engage seul dans l’aventure afin de mieux apprécier le silence de cette retraite itinérante et d’approfondir la rencontre de soi-même et des autres. Dans ce même désir de dépouillement, le pèlerin parcourt de longues distances, autour de 26 km par jour en moyenne, et part pour un séjour de près de 30 jours en moyenne.  […]

aleteïa (article intégral)

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