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Dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mai, la mort accidentelle d’un forain à la Foire du Trône a occasionné une rixe. Si l’évènement populaire a mauvaise presse, les efforts engagés pour y diminuer la violence semblent progressivement récompensés.

La Foire du Trône est-elle surtout une foire d’empoigne ? Avec 3 millions de visiteurs par an, la plus grande fête foraine de France, qui se targue d’être aussi la plus vieille d’Europe, vient (encore) d’alimenter la chronique fait divers. Après la mort accidentelle d’un forain, percuté par la nacelle de son manège, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mai, une rixe entre plusieurs dizaines de personne a éclaté. « Des jeunes voulaient prendre des photos du drame, explique à Marianne Frédéric Papet, directeur de la communication de la Foire. Cela a énervé d’autres participants puis dégénéré avant l’arrivée de la police qui a dispersé tout le monde. »

Un coup d’œil aux réseaux sociaux indique que l’association entre Foire du trône et bagarres inspire toujours les commentaires : « Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il y a des bagarres à la foire du trône ». Ou encore : « Cela fait des dizaines d’années que je fous plus les pieds là-dedans surtout avec des gosses ».

BAGARRES ENTRE JEUNES

Si l’on remonte quinze ans en arrière, les épisodes violents médiatisés sont multiples. Le 10 avril 2007, un policier meurt en heurtant un manège alors qu’il tentait de mettre fin à une rixe. La même nuit, neuf « jeunes voyous » sont interpellés après l’agression d’un homme d’une cinquantaine d’années dans un bus à Saint-Mandé, commune limitrophe de la Foire. À l’époque, Patrick Beaudoin, maire LR de cette ville du Val-de-Marne où s’étend la Foire, demande la délocalisation du rendez-vous familial. « L’insécurité qui régnait à la fête foraine débordait dans notre commune, explique aujourd’hui l’ex-élu à MarianneLa nuit, des bandes se poursuivaient à la sortie de la Foire et finissaient dans notre cimetière, notre école… »

Sa demande restera lettre morte. Et les incidents se poursuivront. Le 3 avril 2009, la police est appelée pour une bagarre entre jeunes. Les tentatives d’interpellation dégénèrent : cinq policiers sont blessés. Dans la nuit du 22 au 23 avril 2013, Le Parisien relate la mauvaise nuit d’un étudiant et de sa sœur. Alors qu’ils demandent à une personne de rappeler son chien, trois hommes de 20 à 50 ans leur font face, l’un tente de frapper la fille tandis que son frère finit roué de coups. Le 8 mai 2019, Le Point décrit l’agression au couteau, à la sortie de la Foire, d’un jeune de 20 ans, poignardé au sommet de son crâne, pour le vol de son téléphone portable. Selon l’hebdomadaire, une seconde personne est violentée de la même manière un peu plus tard. À peine un mois plus tard, le 2 juin, une centaine de personnes s’affrontent à l’entrée de la fête foraine. Quatorze individus sont interpellés dont cinq mineurs entre 14 et 17 ans. Deux gendarmes sont légèrement blessés.

SÉCURITÉ RENFORCÉE

(…)

Postée devant un manège où sa fille s’amuse, Gaby confirme. Cette trentenaire se souvient des années 2010 : « Il y avait beaucoup de rixes, la Foire avait cette réputation de lieu mal famé avec même des bagarres au couteau entre jeunes ».

(…) Marianne

(Merci à BB)

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