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Pour éviter d’être expulsés du pays, certains clandestins rivalisent d’imagination. Explications par l’exemple.

Ibrahim, 24 ans, affirme être Marocain. Si ce pays ne semble pas admettre qu’il est l’un de ses ressortissants, l’Algérie, en revanche le reconnaît comme l’un de ces citoyens.

Sous le coup d’OQTF depuis 2019, il refuse son expulsion. Sa technique est connue : il refuse de se soumettre au test PCR et ne peut donc être embarqué dans l’avion qui doit le ramener un Afrique du Nord. Un délit qu’il a déjà commis à 2 reprises.

“Je ne veux pas aller en Algérie car mon pays est le Maroc”, crie-t-il pour sa défense par l’intermédiaire d’une interprète.

“Bon, mais dans ce cas, pourquoi ne pas avoir exécuté vous-même l’Obligation de quitter le territoire ?”

“Je n’en ai pas les moyens”.

“Pourquoi avoir refusé par deux fois de passer le test. La première fois j’avais le Covid.” 

“Pour le savoir, il eut fallu passer le test.”

“Mais, si je le passe maintenant, je peux retourner au centre de rétention ?”

Un peu tard… La procureure, tenant compte d’un casier judiciaire qui mentionne déjà 2 vols et deux soustractions à l’obligation de quitter le France, requiert 5 mois ferme et 5 ans d’interdiction de territoire.

Me Bonafos ne peut que s’appuyer sur la procédure : “Les autorités centrales marocaines ne le reconnaissent pas ? Je ne trouve aucun document l’affirment dans le dossier. Pas plus que je n’en trouve mentionnant le fait qu’il a voulu être présenté aux autorités consulaires algériennes.”

Ce sera 6 mois ferme avec maintien en détention. Mais le condamné pourra demander très vite une “conditionnelle expulsion“. Pour peu qu’il accepte d’affronter l’écouvillon des infirmiers.

L’Indépendant

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