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L’absence du versement de certaines aides promises par le gouvernement place des entreprises dans une situation financière critique. Les fédérations tirent la sonnette d’alarme.

La totalité des aides à l’achat de carburant promises par le gouvernement au mois de mars, au moment de la flambée des prix du gasoil sur fond de guerre en Ukraine, n’ont pas encore été suivies de faits, déplorent dans un communiqué les principales fédérations de pêcheurs françaises, l’Union des armateurs à la pêche de France (UAPF) et l’Association nationale des organisations de producteurs (ANOP). Le premier ministre Jean Castex avait affirmé le 16 mars qu’une remise de 35 centimes par litre de gasoil acheté serait accordée aux pêcheurs. Cette mesure doit faire partie du plan de résilience promis par Emmanuel Macron pour faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.

(…) «On s’est pris de plein fouet l’augmentation des prix du carburant» en mars, explique Xavier Leduc, président de l’UAPF, qui confie que certains chalutiers ont dû rester à quai plusieurs jours à ce moment-là. La remise à la pompe de 15 centimes par litre survenue le 1er avril a permis de soulager temporairement les pêcheurs en «alimentant la trésorerie», détaille-t-il, indiquant également redouter la fin de cette aide exceptionnelle, qui doit intervenir le 31 juillet. «Il y a des entreprises qui sont dans le rouge. Elle peut endurer la situation un mois, mais ça ne peut pas durer plus longtemps. Si aucune autre mesure n’est mise en place, c’est la mort assurée de la pêche française», avance le président de l’UAPF.

(…) Du côté des transporteurs routiers, on déplore des obstacles techniques au versement des aides à l’achat de carburant promises par le gouvernement. Le plan de résilience comprend une aide forfaitaire aux véhicules d’un montant total de 400 millions d’euros qui sera distribuée aux entreprises. Pour recevoir cette aide, les transporteurs doivent s’enregistrer sur une plateforme en ligne de l’Agence de services et de paiement (ASP), l’organisme de l’État chargé de la mise en place des politiques publiques. Seulement, la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTP) indique que de nombreux transporteurs sont confrontés à des difficultés techniques sur la plateforme qui retardent le versement des aides. «Beaucoup d’entreprises n’arrivent pas à s’inscrire et il y a une impatience sur le terrain», détaille une porte-parole de la FNTP. «Il va falloir que ça se règle rapidement car il y a urgence», affirme-t-elle également.

(…) Le Figaro

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