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Doute sur une réelle intégration à long terme

Malgré cet enthousiasme initial et ce mouvement solidaire, beaucoup restent toutefois prudents quant à la réalité des politiques d’accueil qui vont suivre sur le long terme. L’arrivée dans un pays ne signifie en effet pas une intégration facile. Heba Gowayed rappelle que les immigrés d’Europe de l’Est subissent par exemple des discriminations sur le marché du travail dans certains pays occidentaux.

Comme pour les Syriens au milieu des années 2010, dans les pays d’asile, « la solidarité se transforme en frustration, qui se transforme en rejet et en marginalisation ». 

Ce potentiel mouvement migratoire intra-européen, inédit depuis la guerre dans les Balkans dans les années 1990, pose selon la sociologue de nouvelles questions. « Les Ukrainiens entrent dans un monde où nos systèmes de refuge sont structurés en partant du principe que la personne demandant l’asile sera noire, arabe, originaire d’Afrique ou d’Asie. Et il s’agit de savoir à présent si les systèmes européens vont évoluer pour s’adapter, si cette évolution va se répercuter sur d’autres personnes, ou si les Ukrainiens, eux aussi, vont être déçus face à un système d’asile qui fait peu pour soutenir les personnes qu’il accueille. »

TV5

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