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Détenus étrangers dans les prisons françaises: une note de plus en plus salée

Ils viennent d’Afrique pour plus de la moitié, et les dispositifs de rapatriement ne sont presque jamais activés.

Ils étaient 17.198 au 1er octobre 2021. C’est le dernier décompte que l’administration pénitentiaire a effectué des détenus étrangers qui occupent les prisons françaises, qu’ils soient prévenus ou condamnés. Sur une population pénale qui à cette date, s’élevait à 69.173 individus, leur proportion s’élève donc à 25 %. À titre de comparaison, ce chiffre était de 17,2 % dix ans auparavant, en 2011.

Dans le détail, 9793 sont originaires du continent africain, soit 56 % d’entre eux, dont 3472 en provenance d’Algérie, 2220 du Maroc, 1117 de Tunisie et 2984 du reste des pays d’Afrique. On compte aussi 5109 détenus européens. Un peu plus de la moitié, soit 2983, sont ressortissants de l’Union européenne. Dans les prisons françaises sont également incarcérés 880 détenus en provenance d’Asie et 1308 d’Amérique, majoritairement du Sud.

www.lefigaro.fr


Au dernier décompte, le 1er octobre 2021, la France comptait 17.198 détenus étrangers dans ses prisons, soit 25% de la population carcérale totale (contre 17,2% en 2011). Un chiffre en constante hausse et qui pèse sur les finances du système pénitencier. Comme le rapporte Le Figaro, alors qu’un détenu coûte 110 euros par jour (repas, eau, chauffage, frais de personnel), le coût total des prisonniers étrangers avoisine les 700 millions d’euros par an.

Et comme le soulignent nos confrères du Figaro, une poignée seulement de ces détenus étrangers font l’objet d’un rapatriement dans leur pays d’origine. “Une quinzaine au maximum par an. […] Il s’agit majoritairement de mandats d’arrêt. C’est regrettable, car cela permet à ces délinquants d’avoir un casier vierge chez eux”, déplore un cadre de l’administration pénitentiaire.

Pourtant, la majorité de ces détenus de nationalité étrangère font l’objet d’une obligation de quitter le territoire, excluant ainsi de fait des aménagements de peine et des programmes de réinsertion. Une fois leur peine purgée, ces prisonniers sont envoyés en “centre de rétention administrative”, puis souvent relâchés dans la nature. Si des dispositifs légaux de rapatriement existent, leur mise en œuvre est longue en raison notamment de la surcharge des tribunaux.

(…) Capital.fr

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