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Dans la vie, tout ne se résout pas en créant un numéro vert. Alors que se tient en ce 22 février la journée européenne des victimes, le ministère de la Justice met en avant son action au service des victimes. Laissé pour mort dans un couloir de métro le 13 novembre 2017, je n’en ai jamais entendu parler.

On ne l’a pas choisi, mais quand on devient une victime, on le reste. À vie. Dans ce monde en partie parallèle où je demeure désormais, l’insécurité n’est pas un sentiment. C’est au mieux un mauvais souvenir, quand on a la «chance» de survivre à son agression. Un Français sur deux jugerait que l’insécurité se serait aggravée en France depuis cinq ans, selon une récente enquête Ipsos-Sopra Steria. En toute subjectivité, je suis du même avis. Sinon comment expliquer qu’un soir banal, je sois ressorti du métro sur une civière, avec 15 fractures à la tête, le visage émietté à coups de pied par un jeune homme ivre ? Et pour quelles raisons ? Pour avoir osé l’empêcher d’agresser une jeune femme qui n’avait rien demandé à personne, sinon de rentrer chez elle en paix. […] […] Pire encore : les vidéos des nombreuses agressions au sein des transports parisiens sont bien souvent écrasées, détruites, au bout de 48 heures. Soit avant même que la police ne puisse en demander la réquisition, suite à la plainte de la victime. […]

Le Figaro

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