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Tribunal correctionnel de Tours : Toxicité, emprise et habitude. Voilà comment le ministère public résume la relation qui lie Hélène à Abdelqader. Elle est septuagénaire, lui trentenaire.

Le 27 mai 2020, les policiers de Tours sont appelés pour intervenir en pleine rue. Hélène est au sol, dit avoir été frappée par un homme qu’elle connaît. Elle décrit des coups de pied. Cheville blessée et orteil cassé, elle se voit prescrire 45 jours d’ITT par l’institut médico-légal. Au cœur de la dispute, la carte bancaire de la victime et les clés d’appartement de l’agresseur. 

Qu’est-ce qui les unissait ? D’abord la volonté d’aider, raconte Hélène. En 2015, Abdelqader est à la rue, elle propose de l’héberger. C’est la fille de la septuagénaire qui met fin à cette cohabitation un an plus tard, estimant sa mère sous emprise. Mais ils se voient toujours, Hélène lui prête sa carte bancaire et lui retire de petites sommes, plusieurs fois par semaine.

(…) C’est ainsi que la plaignante raconte les crachats, les coups, y compris ceux assénés à son chien. Elle avait déjà porté plainte contre le prévenu à deux reprises, mais aucune suite n’avait été donnée.

(…)  Entre eux naît finalement une relation intime qu’ils cachent

(…) Reconnu coupable de violences habituelles sur personne vulnérable, Abdelqader est condamné à trente mois de prison dont six assortis d’un sursis probatoire. Il devra également verser 5.000 euros à Hélène pour les souffrances endurées. 

La Nouvelle République

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