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[…] Qui se souvient du moment où la dette publique française a atteint 80% du PIB ? Certainement pas grand monde. Ce n’est pourtant pas si vieux puisqu’il s’agit du troisième trimestre 2009. A l’époque, cette barre était présentée comme fatidique et devait, soi-disant, inciter les dirigeants du pays à tout faire pour stopper l’hémorragie. […]

Ainsi, la dette publique a atteint au troisième trimestre 2021, la modique somme de 2.834,3 milliards d’euros et devrait bientôt franchir la barre des 3.000 milliards d’euros, soit environ 120% du PIB français. Et encore, pour ne pas affoler les foules, l’usage veut que l’on compare la dette publique au PIB. Ce qui n’a finalement pas grand sens, puisque tout le PIB n’est pas public (encore heureux !). Il paraît donc plus opportun de la rapporter aux recettes publiques, histoire de se rapprocher d’un ratio “dette / chiffre d’affaires”. Et là, avant de prendre connaissance de ce chiffre, il faut s’asseoir pour ne pas tomber, car ce ratio est actuellement d’environ 230% ! […]

Et quand bien même l’Etat français vendrait tous ses “trésors”, tels que la Joconde, le château de Versailles et autres actifs non mobilisables, il n’arriverait même pas à rembourser son stock de dette. Et bien oui, c’est triste à dire mais l’actif net de l’Etat français est négatif. […] […] la fête est désormais finie et ces derniers ont nettement augmenté. De -0,1% en août 2021, le taux d’intérêt à dix ans des obligations de l’Etat français a atteint 0,8% ces derniers jours et devrait encore se tendre significativement au cours des prochains mois.

Autrement dit, si la flambée de la dette publique française a jusqu’à récemment été indolore, elle va désormais coûter de plus en plus cher, pas seulement pour les générations à venir, mais aussi dès 2022 […]

Capital

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