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À Lille, une équipe du CHU travaille à la lutte contre le fléau du « gaz hilarant » qui peut avoir de graves conséquences sur la santé. Ce gaz, initialement utilisé en cuisine et en médecine, est désormais courant chez les jeunes qui l’utilisent pour ses propriétés euphorisantes, en soirée, mais pas seulement. Mais ce n’est pas sans risque…

« L’intoxication s’identifie mal », relève Guillaume Grzych. « Il n’y a pas forcément de signes caractéristiques, mais cela peut déclencher des fourmillements, des pertes d’équilibre, et dans les cas les plus graves des paralysies irréversibles. Plus récemment, on a travaillé sur un possible lien avec des thromboses veineuses. ». Le problème est que « l’on connaît mal les mécanismes moléculaires du protoxyde d’azote ». Résultat, « on passe probablement à côté de beaucoup de diagnostics » d’intoxication au gaz hilarant. (…)

Par ailleurs, selon le Pr Grzych, la consommation de « proto » a évolué. Désormais, on ne voit quasiment plus les petites cartouches métalliques, remplacées par des bonbonnes au packaging résolument festif. « On n’a quasiment plus de jeunes qui consomment dans les capsules, maintenant, ce n’est que de la bonbonne. Sur certaines bonbonnes, on voit maintenant des logos ‘végan’ ou ‘hallal’. Les industriels poussent à cette consommation détournée avec un marketing agressif ! », fustige le scientifique.

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