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02/02/2022

En effet, selon un élément de la Police aux frontières (PAF) qui s’entretenait, dimanche 9 janvier, avec un confrère du média français Le Progrès, il est de plus en plus difficile d’appliquer la mesure d’expulsion des sans-papiers qui font l’objet d’une OQTF (une Obligation de quitter le territoire français). Et pour cause, certains d’entre eux se disent Algériens pour échapper à la mesure d’expulsion.

En fait, ce qui aide les étrangers de différentes nationalités dans leurs stratagèmes c’est la relation entre l’Algérie et la France en matière de reconduction des sans-papiers. C’est que les autorités algériennes accordent difficilement le laissez-passer consulaire qui permet l’expulsion des étrangers en situation irrégulière. C’est pour cela que les étrangers expulsables nient leur origine et se disent Algériens, rendant difficile la mission de les identifier. Et dans ce cas, l’Algérie refuse d’accueillir les expulsés sans preuve qu’ils soient réellement Algériens.

ObservAlgérie

10/01/2022

Le sésame pour une expulsion, c’est le laissez-passer consulaire . Sans passeport ni autre titre de voyage délivré par son pays d’origine, la France ne peut pas mettre en œuvre l’éloignement. Pour qu’un étranger en situation irrégulière (ESI) soit reconduit, il est nécessaire de déterminer sa nationalité et que son pays accepte de le reconnaître comme son ressortissant. L’État français est donc obligé d’obtenir un laissez-passer consulaire du pays d’origine. En résumé, il faut l’accord du pays de l’étranger expulsable pour que ce dernier soit reconduit chez lui.

Et c’est là souvent que ça coince. L’actualité récente l’a montré : certains pays sont plus réticents que d’autres à délivrer ces laissez-passer consulaires. Exemple : le Maghreb . À l’inverse, l’Albanie et la Géorgie acceptent sans problème leurs étrangers en situation irrégulière.

« On ne peut quasiment plus éloigner les ressortissants d’Algérie, de Tunisie et du Maroc. On a énormément de difficultés avec l’Algérie. Comme on a du mal à les faire partir, les expulsables se disent algériens. À nous de prouver de quelle nationalité ils sont. Certains donnent quinze alias différents », nous indique-t-on à la PAF qui dispose d’un service d’enquête dédié.

Le Dauphine – Le Progrès

Merci à Adri.

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