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Dans son rapport annuel, la fondation Abbé Pierre estime que le logement a été le “parent pauvre” du quinquennat Macron.

(…) Le rapport de la Fondation Abbé Pierre s’attarde sur un autre point: l’hébergement d’urgence, qui “peine à remplir ses missions”. “Le taux de réponse aux demandes d’hébergement apparaît très insuffisant: 34% en 2018, 45% en 2019 et 42% en 2020”, précise le rapport.

Là-dessus, des avancées sont perceptibles. Pendant le premier confinement, 40.000 places ont été ouvertes puis pérennisées. “La nation n’a jamais autant investi dans l’hébergement d’urgence”, a d’ailleurs affirmé Emmanuel Macron. Plus de 200.000 places ont été créées, rappelle-t-il. Mais elles sont loin de suffire face aux quelque 300.000 personnes sans-abri. 

Sur ce point, Emmanuel Macron, qui avait un objectif “zéro sans-abri” au début de son mandat, a pointé du doigt deux leviers, dont un inattendu: l’immigration. “Une part très importante du logement d’urgence aujourd’hui est liée à la situation de l’immigration. Notre pays a été soumis à une pression en termes de migrations qui était plus importante” ces dernières années, a-t-il déclaré.

Cette pression migratoire pèse sur l’hébergement d’urgence. Tout est lié, et donc nous devons aussi avoir une politique où on continue l’accueil et le logement mais où on arrive à instruire plus vite les dossiers”. Et de pointer le rôle crucial de l’OFPRA, en charge de la régularisation des personnes étrangères arrivées en France.

“Instruire plus vite des dossiers, cela veut dire laisser des personnes dans des situations de fragilité beaucoup moins longtemps et permettre de leur donner l’asile” avec “un meilleur statut et un logement” soit “de les reconduire dans leurs pays d’origine” selon les critères d’admission français. “Est-ce qu’on a gagné cette bataille? Non”, a reconnu le président. (…)

Huffington Post

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