Fdesouche

Une quatrième employée de l’OPH d’Aubervilliers a été violemment agressée ce jeudi. Deux inconnus ont projeté à terre cette femme de 61 ans, puis l’ont frappée et gazée. C’est la troisième fois que l’OPH est la cible de violences. La maire y voit des représailles alors que cet organisme est en pleine restructuration.

« Cette dame rentrait chez elle avec sa petite fille de 8 ans. Elle a juste eu le temps de la mettre à l’abri dans l’immeuble, avant d’être rouée de coups », relate, ce vendredi, Karine Franclet, qui s’est entretenue avec la victime, une employée de l’OPH d’Aubervilliers. Jeudi vers 18 heures, rue Léopold-Réchossière, deux silhouettes cagoulées, gantées et munies d’une bombe lacrymogène, se sont précipitées sur elle au moment où elle allait entrer dans le hall. Projetée à terre, elle a été rouée de coups et aspergée de gaz lacrymogène.

(…) Le Parisien

Plusieurs agents de l’Office public de l’habitat (OPH) ont été attaqués en une semaine par des personnes cagoulées, après la découverte de tags menaçants.

Tensions autour de l’Office public de l’habitat (OPH) d’Aubervilliers depuis une semaine. Quatre agents ont été agressés en une semaine par des personnes encagoulées, une série d’agressions qui fait suite à des menaces mystérieuses, a rapporté vendredi la mairie. Le 20 janvier, au lendemain d’une visite de la maire (UDI) Karine Franclet et présidente de l’OPH dans les locaux du bailleur social, des tags sibyllins et menaçants sont inscrits à la bombe rouge sur cinq loges de gardiens. Des balles d’armes à feu sont également déposées sur place.

« A tout les gardien vous risqué de perdre une jambe (sic)  », avertit un de ces tags, qui semble faire référence à la « jambisation », mutilation pratiquée dans le milieu des trafiquants de drogue en blessant l’adversaire aux jambes par arme à feu. L’établissement dépose plainte pour menaces de mort contre personnes exerçant une fonction publique et dégradations. Quatre jours plus tard, trois gardiens sont attaqués vers 10 heures sur le parking d’une résidence, selon le récit de la ville dans un communiqué. « Les agents concernés effectuaient le nettoyage de ce parking quand deux individus cagoulés en noir se sont approchés rapidement et ont gazé nos collaborateurs. Des propos d’intimidation ont pu être proférés. Vous n’avez pas compris le message… », décrit-elle.

Ces faits s’inscrivent dans un contexte de changement de majorité politique à Aubervilliers, ville de 90 000 habitants passée à droite aux élections municipales de 2020, une première depuis la Seconde Guerre mondiale. L’alternance politique a donné lieu à l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de l’OPH, qui affiche sa volonté de réformer en profondeur le bailleur social. « La gestion transparente, intègre et assainie de l’OPH gêne visiblement les affaires de certains », a dénoncé vendredi dans un communiqué la maire Karine Franclet.

(…) Le Point

Fdesouche sur les réseaux sociaux