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Mais dans la rédaction, certains journalistes “racisés” affirment ressentir un “malaise”, voire lui reprochent d’être d’extrême droite.
Dont… Taha Bouhafs, qui ne lui a d’ailleurs jamais adressé la parole et ne s’en cache pas auprès d’ASI : “Je l’ai dit tout de suite aux autres que ça me posait problème. Ce sur quoi elle écrit, dans quel milieu elle évolue.” Il se faisait plus précis en mai 2021, dans la boucle Whatsapp de la Société des journalistes du Média – elle regroupait une dizaine de journalistes mais pas Margueritat.

Bouhafs y publiait alors des captures d’écran de tweets “likés” par Margueritat : l’ancien ambassadeur de France en Israël demandant aux médias “un article sur la réalité du Hamas à Gaza” en pleine offensive israélienne sur Gaza, la prise de position en défaveur du voile par la première imam française, des tweets de journalistes de Marianne, une blague d’une journaliste se moquant du média AJ+, entre autres. Bref,pour Bouhafs, “une graine de faf” en qui il n’a pas “confiance”. (….)

Le journaliste exige donc “une réunion” et qu’elle retire le Média de la biographie de son compte Twitter, car “quelqu’un qui retweete du Natacha Polony qui tape sur les musulmans, ça marchera pas pour moi”. Le rédacteur en chef répond immédiatement que “d’un point de vue légal, on ne peut pas virer quelqu’un parce qu’il pense quelque chose à titre personnel. […]

Il ne s’agit pas de crier «facho facho» pour abattre le principe de conscience” (les pigistes sont considérés comme des salariés au regard du droit du travail). “Tu ne verras pas de difficultés à ce que j’use de ma liberté de conscience pour dire ce que j’en pense sur les réseaux sociaux”, rétorque Bouhafs – plusieurs journalistes le prennent comme une menace de  cyberharcèlement. Confronté à ces propos, le journaliste indique à ASI s’être “fâché un coup” et assure être ensuite “passé à autre chose”. Plusieurs témoins nous expliquent cependant que Bouhafs a demandé à deux reprises que la SDJ tienne réunion sur le cas Margueritat afin que le Média s’en sépare. Une s’est tenue, mais sans succès, le SNJ-CGT appuyant l’analyse de Kouamouo. (…)

Mais en septembre, Elsa Margueritat abandonne, non sans adresser un long courrier aux trois dirigeants.
Elle y évoque des “insinuations douteuses”, ainsi que “les attaques répétées, insultes à mon endroit et les faux procès”. Son départ ne fait pas cesser les critiques : partante, elle demande son retrait du clip de promotion de la nouvelle Contre-matinale ? Une rumeur veut qu’elle n’ait pas supporté de figurer à côté d’une journaliste voilée – “Un mensonge”, s’indigne un journaliste du Média

“Il y a eu une cabale contre elle”, continue le même journaliste. “Les mecs se sont montés le crâne”, confirme Maud Le Rest. “Ils ont décrété que c’était une facho, à les écouter, c’était la pire meuf d’extrême droite. Alors qu’elle n’avait juste pas les mêmes idées que nous sur certains sujets”, poursuit-elle en évoquant les grandes fissures de la gauche, comme le souverainisme.

(..)  Même son de cloche chez le rédacteur en chef : la ligne éditoriale du Média est en fait incompatible avec la journaliste, bien trop proche intellectuellement de Marianne (elle y
travaille désormais), estime aujourd’hui Théophile Kouamouo. Il nous met aussi en garde. “Réfléchissez bien avant de prendre sa défense. Vous risquez de
défendre la future Éric Zemmour.”

(…) Arret sur images

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