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(…) D’autre part, Anne Hidalgo lance en 2015 des « permis de végétaliser », pour inciter les Parisiens à s’occuper des pieds d’arbres en bas de chez eux, et y faire pousser ce qu’ils veulent, quitte à retirer les fameuses grilles Davioud. Un tournant politique. Au lieu de tout laisser faire aux services municipaux, les habitants peuvent devenir eux aussi des « jardiniers de l’espace public ». Une méthode participative qui répond au souhait des citoyens de s’impliquer dans la transformation écologique de leur ville, pour les uns. Un pis-aller, pour les autres. « Faute d’argent, la mairie transfère simplement aux particuliers l’entretien des pieds d’arbres », juge Quentin Divernois.

« Dépotoirs au pied des arbres »

Le bilan ? Guère positif. Plus de 2 500 permis de végétaliser ont été attribués. Les pieds de certains arbres sont ainsi devenus de délicieux mini-jardins. « Mais, au bout de trois ou quatre mois, 80 % sont abandonnés par leurs titulaires, et on se retrouve avec des sortes de dépotoirs au pied des arbres », admet le premier adjoint, Emmanuel Grégoire. « Depuis 2014, la ville a plutôt “zadifié” que végétalisé ses rues », appuient les responsables de #SaccageParis, souvent relayés par la droite, notamment Rachida Dati. C’est que tous les citadins ne deviennent pas jardiniers en un jour, d’autant moins dans un espace qu’ils ne contrôlent pas entièrement, où le robinet pour arroser se trouve loin, où les chiens viennent faire leurs besoins, et où les plantes sont parfois volées.

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