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10/01/2022

[…] «Avec une profession qui s’est féminisée à 70 % et qui incarne le mieux l’ascenseur social, ce type d’incident reviendra chaque année. Autant poser les choses et y réfléchir calmement sinon, l’année prochaine, ce sera un festival». C’est ainsi qu’un fin connaisseur du barreau parisien commente la polémique qui défraie la chronique sur la toile depuis jeudi dernier. […]

Or, pour les responsables de l’école de formation du barreau, plusieurs membres du Conseil de l’ordre – jusqu’à Julie Couturier, la nouvelle bâtonnière de Paris -, les choses sont pourtant claires: «Le Palais des congrès s’est transformé en salle d’audience dès lors que les membres de la cour d’appel ont ouvert solennellement la séance de prestation de serment. Et, dans une salle d’audience, comme lors d’une audience, aucun signe distinctif n’est accepté».

«C’est inscrit dans la Constitution et confirmé par un arrêt du Conseil d’État», insiste un responsable de l’école. Il rappelle en revanche qu’ «en dehors de la prestation de serment, elle est libre de paraître comme bon lui semble ainsi que dans le cadre de l’enseignement à l’EFB, comme cela a été tranché en 2015. La question se reposera pour elle lors du grand serment puis, à chaque fois, au cours de sa carrière où elle sera amenée à plaider».

«Tout ceci semble monté politiquement en épingle puisque, sur le moment, l’audience n’a pas été perturbée et que je n’ai eu aucune remontée d’incident par Gilles Accomando, le directeur de l’école», assène Julie Couturier. L’incident se serait en effet perdu dans l’immensité de la salle sans arriver jusqu’aux premiers rangs, avant de rebondir sur les réseaux sociaux. Il est vrai que «dans le procès-verbal de l’audience, aucun incident n’a été consigné. Il a été admis qu’elle aurait fait glisser son voile au moment de prêter serment», souligne-t-on diplomatiquement au sein de l’EFB.

Le Figaro

06/01/2022

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