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C’est une victoire pour Viginum. Sur le pied de guerre avant l’élection présidentielle de 2022, l’agence de l’État qui doit protéger la France des ingérences numériques étrangères est officiellement opérationnelle. Cette semaine, elle a reçu le feu vert du Conseil d’État pour collecter les données publiques sur les réseaux sociaux. Le décret établissant les modalités d’actions et les outils de la nouvelle structure gouvernementale a été publié jeudi au Journal officiel. Un soulagement pour l’État, qui n’a donc pas à se soumettre au débat parlementaire. Le Conseil d’État devait en effet décider si le périmètre d’action de Viginum devait être encadré par un décret ou un projet de loi.

Viginum peut travailler sur les plateformes qui nécessitent une inscription à un compte et qui nécessitent une inscription à un compte et dont l’activité sur le territoire français dépasse un seuil de cinq millions de visiteurs uniques par mois, comme Facebook, Instagram ou Twitter. Les messageries privées, comme WhatsApp ou Messenger, ne sont pas concernées.

Concrètement, le rôle de Viginum est d’étudier les modes opératoires et les techniques pour amplifier la diffusion d’un contenu en ligne. À travers notamment des hashtags et des profils inauthentiques, comme des bots (machines) ou des «trolls». Elle analyse les publics visés et les effets recherchés dans la narration des informations, afin de remonter à leur origine. Un travail d’intelligence stratégique pour cartographier les interactions entre les différents acteurs étrangers qui s’immiscent dans notre débat démocratique. L’ambition de l’agence étant de démontrer que certains faits partagés par des citoyens français peuvent s’appuyer sur des éléments créés de toutes pièces par d’autres pays, afin de les induire en erreur.  […]

Afin que cette «collecte et exploitation des contenus publiquement accessibles aux utilisateurs » ne soient pas «automatiques et constantes», elles devront être déclenchées après qu’un agent a détecté quelque chose de suspect. Les données collectées pourront être gardées pendant une période maximum de six mois. […]

Le Figaro

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