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Tribunal de Carcassonne : “Sur le Coran, je vais t’égorger”

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Le 20 octobre, la victime, médiatrice pour la mairie, se rend à son domicile après avoir été alertée qu’à cette adresse, une personne nourrissait les chats errants et les oiseaux. Arrivée devant le garage du prévenu, elle se présente et demande à la mère d’Ali d’arrêter de nourrir les animaux. “C’est là que les choses dérapent“, témoigne-t-elle à la barre ce lundi. “Ali Boukra est sorti comme une furie du garage. J’ai sorti mon badge et la pluie d’insultes a commencé. Mais ce qui m’a vraiment choqué c’est quand il m’a dit : je vais t’égorger, sur le Coran, je vais t’égorger. Il a ensuite pris mon vélo, l’a soulevé, puis l’a laissé tomber. Terrorisée, je suis parti en courant, il m’a poursuivi un moment et je me suis enfui”, raconte-t-elle. “J’ai un caractère méditerranéen mais je ne suis pas violent. J’ai eu une réaction disproportionnée“, concède le prévenu. “Vous comprenez bien que dire “je vais t’égorger” donne plus de poids à vos menaces car ce sont des termes qui résonnent dans l’inconscient collectif“, souligne le président. Dans mon quartier on dit toujours “je te jure, sur le Coran” mais je suis pas violent, j’ai pas fais le Djhiad, j’ai jamais tué“, répond alors le prévenu. “Je vais à la mosquée pour faire bonne figure“, assure l’homme qui se dit “musulman hypocrite“.

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À 53 ans, divorcé et sans emploi, Ali Boukra vit chez ses parents du RSA. L’expertise psychiatrique parle d’une “charge émotionnelle non contrôlée” et souligne “les signes d’une hypertrophie du moi“.

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L’article dans son intégralité sur L’Indépendant

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