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Manque de gynécologues, fermeture des maternités… Un rapport d’information du Sénat sur les inégalités en milieu rural souligne que les femmes sont plus touchées que les hommes par la désertification médicale. Ce qui peut avoir de lourdes conséquences, notamment en matière de dépistage de cancers.

En France, les territoires ruraux représentent 88% des communes et regroupent 33% de la population française. Soit onze millions de femmes qui subissent bien plus que les hommes les conséquences de cet éloignement des zones urbaines, selon un rapport d’information de la délégation aux droits des femmes du Sénat publié jeudi et intitulé “Femmes et ruralité : pour en finir avec les zones blanches de l’égalité”.

Le document passe en revue les multiples facteurs d’inégalités femmes/hommes qui s’exercent dans les territoires ruraux.

Parmi les déséquilibres les plus flagrants : l’accès aux soins dans les déserts médicaux. Si ces derniers concernent également les hommes, les femmes subissent encore plus la désertification via un manque de gynécologues ou la fermeture des maternités en milieu rural.

(….) Le Progrès


Les campagnes resteront-elles des « zones blanches de l’égalité » ? Une femme sur trois vit aujourd’hui en zone rurale, soit 11 millions de Françaises, qui pour la plupart d’entre elles, accumulent isolement, moindres opportunités professionnelles et difficulté d’accès aux services publics. Après près d’un an de travaux et d’auditions, un rapport « Femmes et ruralités » dévoilé jeudi par la délégation aux droits des femmes au Sénat, passe en revue les difficultés persistantes que celles-ci rencontrent sur leur territoire.

[…] Treize départements en sont totalement dépourvus. On compte parmi eux les Hautes-Alpes, le Cher, la Corrèze, la Creuse, ou encore la Haute-Marne. « Dans ces territoires, les patientes n’ont d’autre choix que de recourir à des sages-femmes implantées près de chez elles pour leur suivi », déclare Annick Billon, rappelant par la même occasion toute la «légitimité» du combat mené par ces professionnelles pour l’obtention d’un meilleur statut et salaire.

Autre observation, les maternités sont de plus en plus nombreuses à fermer leurs portes. Leur nombre a été divisé par trois en 40 ans, avec 1369 établissements en 1975, contre 518 en 2014. Ces fermetures en série ne sont toutefois « pas nécessairement dues à l’absence de gynécologues obstétriciens », note le rapport. […]

Le Parisien

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