Sven Mary sort son livre choc dans lequel il raconte les grosses affaires de sa carrière.
Faut-il encore présenter l’avocat pénaliste Sven Mary, le ténor du barreau qui réussit l’exploit d’être aussi connu et réputé, craint et admiré, dans le sud que le nord du pays, ce qui est tout simplement exceptionnel ?
À 50 ans, “Sven”, comme chacun l’appelle dans les palais de justice du pays, tant il est inutile d’ajouter le nom de famille, a trouvé le temps, entre les procès qui l’attendent à la rentrée et la quantité d’affaires en cours, de sortir un livre dont la version française est publiée par les Éditions Kennes. Le titre est tout un programme : Sven Mary, L’avocat rebelle. (…)
“L’islam, affirme Sven Mary, a une vision totalement différente de la nature de l’homme que le christianisme. Selon le Coran, la nature de l’homme est mauvaise. Il ne peut devenir bon qu’en pratiquant l’islam. C’est très simple. Si vous vous en tenez aux cinq piliers, vous serez récompensé : vous irez au ciel”. (…)
“Les jeunes qui tentent d’échapper à la pression de l’islam ou qui pourraient être tentés par un point de vue différent – la laïcité par exemple – se retrouvent dans une zone grise. Ils n’ont plus d’ancrage. Ils sont rejetés. La communauté ne leur donne pas les mêmes chances qu’aux autres. Ils sont mis de côté, considérés comme des traîtres. En raison de tout cela, un “islam européen” est fondamentalement impossible”.
“Nos prisons sont pleines de Mohamed, de Farid et de Karim, pas de Pierre, de Paul et de Jacques. Ils ont un casier judiciaire dès leur plus jeune âge. Et puis ça bascule, et la religion devient très importante. Nous sommes face à une génération perdue. Je vois ces garçons se promener à Bruxelles dans des vêtements branchés. Et tout à coup, ils portent une djellaba et un pantalon bouffant. C’est la génération de Salah Abdeslam. Salah m’a un jour demandé: “Quand allez-vous vous convertir, maître ?”” (…)
