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Le 12 septembre 2018, policiers et pompiers sont dépêchés, rue Lamartine à Périgueux. Stéphanie Dingiou, 29 ans, les appelle au sujet de son compagnon, Thierry Bardoulat. « Il a perdu tout son sang », « il est mort », « il s’est coupé la gorge », affirme-t-elle par téléphone aux secours qui la retrouvent sur le palier de l’appartement, pleine de sang et hurlante.

Après 3 h 30 de délibérés, la cour d’assises a finalement tranché : Stéphanie Dingiou avait bel et bien l’intention de donner la mort à son compagnon Thierry Bardoulat. Elle a donc été reconnue coupable de meurtre sur conjoint et sur personne vulnérable et condamnée à 24 ans de réclusion criminelle.

Pour l’avocat général, il y avait bel et bien intention de donner la mort. « Elle utilise un objet qui devient létal, le coup est répété, la victime porte de multiples plaies – au moins six – qui atteignent parfois les os. Et il y a la force du coup : jusqu’à 4,5 cm de profondeur. Ce n’est pas un mauvais coup, c’est un égorgement. » Il a requis 26 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Stéphanie Bardoulat.

La cour s’est notamment appuyée sur l’analyse de l’expert psychiatre intervenu en début de journée. Il avait rencontré Stéphanie Dingiou en mai 2019, alors incarcérée à Gradignan. Il a dépeint une personnalité borderline faite de « mésestime de soi, avec un sentiment de malchance comparé à ses frères et sœurs ».  (…)

Mais pour la défense, cette peine est inacceptable. « Si une pauvre fille comme ça est condamnée à 24 ans d’emprisonnement, quelle peine reste-t-il pour les pires criminels ? Son avocat Christian Blazy a d’ores et déjà annoncé qu’il comptait faire appel. « Et dans une autre terre que la Dordogne, s’emporte-t-il. Je ne comprends pas cette peine. Elle ne correspond pas au dossier »

La Dordogne Libre (annonce du verdict dans l’édition papier)

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