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La Grèce, comme l’Autriche, refuse d’accueillir des migrants afghans

Les responsables grecs ont déclaré que la Grèce ne deviendrait pas une “porte d’entrée” en Europe pour les demandeurs d’asile afghans et ont appelé à une réponse unie aux prévisions d’augmentation des arrivées d’Afghans.

“Nous ne pouvons pas avoir des millions de personnes qui quittent l’Afghanistan et viennent en Europe … et certainement pas en passant par la Grèce.”

The Guardian


Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd’hui l’Autriche et la Grèce refusent toutes deux d’accueillir des réfugiés afghans.

Plus d’un million et demi de demandeurs et demandeuses d’asile sont passés par la Grèce en 2015. Le pays était alors en pleine crise économique, politique et sociale et n’avait pas du tout les moyens de faire face à cette situation. La crise migratoire s’est stabilisée depuis, mais le gouvernement grec actuel ne veut pour rien au monde revivre la même situation.

(…) Mardi 31 août au matin, Kyriakos Mitsotakis a opéré un remaniement ministériel. Il a nommé entre autres un nouveau ministre de la Santé, Athanassios Plevris, ce qui porte à quatre les ministres d’extrême droite au gouvernement. Plevris appelait au début de la crise migratoire à ce que des unités de l’armée soient déployées aux frontières pour refouler les migrants par tous les moyens, y compris “mortels”. En 2011, il voulait aussi les priver d’eau et de nourriture afin “qu’ils comprennent qu’en Grèce, leur situation sera bien pire que dans le pays qu’ils fuient”. Sa promotion au ministère de la Santé donne une indication sur la direction que le gouvernement Mitsotakis pourrait adopter en la matière.

Fait notable : la crise afghane a rapproché la Grèce et la Turquie, qui étaient pourtant jusque là dans un conflit larvé. Athènes et Ankara ont demandé que l’Union européenne soutienne financièrement les pays limitrophes de l’Afghanistan. Les deux pays ont également déclaré qu’il n’était absolument pas question pour eux d’accueillir ne serait ce qu’un ou qu’une réfugié de plus. Ankara refuse, alors qu’elle y est obligée aux termes de l’accord signé avec l’Union européenne en mars 2016, de recevoir les réfugiés déboutés de leur droit d’asile en Grèce. Cela ne va en réalité que compliquer le problème.

Francetvinfo

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