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Kaboul : Les talibans se sont engagés à laisser partir les Américains et les Afghans à risque encore sur place après le 31 août, a affirmé le chef de la diplomatie Antony Blinken (MàJ)

25/08/2021


Au sommet en ligne des pays du G7, mardi 24 août, les Européens ont essayé de convaincre le président américain de repousser la date du retrait complet d’Afghanistan, fixé au 31 août. En vain. On en est là, à ce grand écart entre la liturgie des retrouvailles occidentales et la réalité décevante.

Le président Biden a déclaré mardi que les États-Unis étaient sur la bonne voie pour mettre fin à leur engagement militaire de deux décennies en Afghanistan d’ici la date limite du 31 août.

Mais M. Biden, s’exprimant à la Maison Blanche, a déclaré qu’il avait parlé aux chefs militaires afin qu’ils soient prêts à « ajuster ce calendrier, si cela s’advenait nécessaire ».

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré qu’il souhaitait un délai supplémentaire. Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré mardi que le Canada était “prêt à rester” en Afghanistan au-delà du 31 août.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré à M. Biden lors d’un appel la semaine dernière que les alliés ont une “responsabilité morale” d’extraire les personnes vulnérables.

Les dirigeants européens appellent leurs “amis américains” à “garantir un accès juste et équitable à l’aéroport” pour tous les Afghans qualifiés pour être évacués, a déclaré à la presse Charles Michel, président du Conseil européen, l’instance représentant les 27 pays membres.

Les Occidentaux ne doivent évacuer d’Afghanistan que des étrangers, et non les Afghans les plus qualifiés, a prévenu le nouveau régime taliban, refusant à nouveau toute extension du délai consacré à ces opérations, fixé au 31 août – à déclaré un porte-parole du nouveau régime des talibans, Zabihullah Mujahid, lors d’une conférence de presse à Kaboul. (AFP)

Des « experts afghans », tels que des ingénieurs, sont exfiltrés du pays par les Américains et leurs alliés, et « nous leur demandons d’arrêter cela », a déclaré leur porte-parole Zabihullah Mujahid lors d’une conférence de presse à Kaboul. « Ce pays a besoin de son expertise. Ces gens qualifiés ne devraient pas être emmenés vers d’autres pays », a-t-il justifié. Les Occidentaux « ont des avions, ils ont l’aéroport, ils devraient emmener leurs ressortissants (…) hors d’ici », a ajouté le porte-parole. « Ils ne devraient pas encourager les Afghans à fuir l’Afghanistan. »

Les Talibans ne laisseraient plus les citoyens afghans entrer dans l’aéroport de Kaboul en raison de la situation chaotique qui y est vécue. Lors d’une conférence de presse, Mujahid a exhorté les personnes qui tentent d’entrer dans l’aéroport à rentrer chez elles et leur a assuré que leur sécurité serait garantie.

Le Monde / NY Times / BBC / Washington Post / Le Parisien


24/08/2021

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