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Elle s’est battue pour le droit à l’éducation des jeunes filles sous les talibans. Elle a fait une carrière dans les médias, et a refusé de porter le voile. Elle a travaillé auprès de l’OTAN. Aujourd’hui, Lailuma Sadid est réfugiée politique, et travaille comme journaliste pour le média international Brussels Morning. A l’heure où une “nuit noire” tombe sur son pays, elle se livre au Vif, voici son histoire, ses victoires, et ses craintes.

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Mercredi a eu lieu une manifestation en soutien aux Afghans, par les Afghans de Bruxelles, devant la Commission Européenne, organisée par Lailuma. Des personnes ont commencé à lui faire des commentaires, on l’a même poussée. Elle leur a dit qu’en Belgique il y a des lois, et qu’elle n’hésiterait pas à porter plainte à la police. A la manifestation, des personnes étaient présentes pour crier leur soutien aux talibans. D’autres pour le président déchu. Elle les a chassés.

Il y a des Afghans en Belgique qui ont la même mentalité que les talibans. Il faut leur dire que ce n’est pas l’Afghanistan ici. On ne peut pas traiter les femmes comme ça, comme ils veulent, qu’elles restent chez elles et ne travaillent pas“. Elle estime qu’en Europe, on ne regarde pas d’assez près les réfugiés qu’on accueille, qu’on refuse des personnes diplômées et utiles aux pays, pour prendre des personnes sans éducation, qui soutiennent des idées extrêmement sexistes.

Elle se sent plus proche des Belges, aujourd’hui. La Belgique est devenu son deuxième pays, elle se sent en bon termes avec ses nouveaux concitoyens. Mais elle pense à sa famille, à ses proches, désespérée et inquiète. “Ce n’est pas que mon histoire, c’est celle de milliers de femmes. Une nuit noire est en train de s’abattre sur le pays, il n’y a plus de lumière.

Le Vif

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