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Tension entre écologistes sur l’accueil de jeunes migrants à Lyon

Alors que la métropole refusait de prendre en charge une soixantaine d’Africains qui sollicitaient le statut de protection des mineurs isolés, le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a pris les devants en créant des places d’hébergement.

« L’Etat et la métropole se renvoyaient la balle depuis des semaines, rien ne se passait. La mairie a visiblement choisi de bouger », se félicite Sébastien Gervais, 51 ans, membre du collectif soutien migrants Croix-Rousse. Plusieurs associations assurent une présence permanente dans le parc public arboré, près du métro Hénon, où une soixantaine de jeunes africains dorment sous des tentes, dans l’attente d’un recours juridique. Ils sollicitent le statut de protection des mineurs isolés, après une première évaluation qui n’a pas cru à leur minorité.

La mairie débloque une dizaine de places dans les résidences séniors gérées par la ville, habituellement prévues pour des étudiants. Ces chambres vacantes devraient bénéficier à des jeunes femmes. Vingt-cinq autres places sont envisagées dans des locaux municipaux, dans le 3e arrondissement de Lyon. La décision est tombée lundi 14 juin, au terme d’une semaine de tension palpable entre mairie et métropole.

Le sort de jeunes migrants africains, installés depuis un mois dans un campement de fortune au cœur du quartier des Canuts, provoque un incident politique inédit entre les deux chefs écologistes de la métropole et de la ville de Lyon. Le maire Grégory Doucet (Europe Ecologie-Les Verts, EELV) vient de décider trente-cinq places d’hébergement pour ces jeunes gens en provenance d’Afrique de l’ouest, alors que la prise en charge relèverait plutôt de la compétence sociale de la métropole, dirigée par Bruno Bernard (EELV).

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