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09/06/21


07/04/21

Trois lycéens d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) ont-ils été victimes de « discrimination raciale » le 1er mars 2017, alors qu’ils rentraient avec leur classe d’un déplacement à Bruxelles (Belgique) par le Thalys ? A leur arrivée à la gare du Nord, les trois élèves de terminale à Louise-Michel, aujourd’hui majeurs, avaient été contrôlés et fouillés par des policiers. Ils avaient alors considéré être victimes d’un contrôle au faciès et avaient attaqué l’Etat en justice.

[…]

Et ce jour-là, l’avocat rappelle qu’il n’y a eu que « trois contrôles, selon les informations dont on dispose, sur plus ou moins 377 personnes » — le nombre de passagers moyens, d’après la SNCF, dans un Thalys Bruxelles-Paris.

Il rappelle qu’en 2009, le CNRS avait présenté une large étude** sur le contrôle au faciès, avec notamment des éléments d’enquête réalisés à la gare du Nord, à la sortie du Thalys. Les chercheurs avaient alors mentionné que « la particularité de ce train, c’est que la plupart des voyageurs sont des cadres voyageant en Europe. »

[…]

Le Parisien


**Selon cette même étude citée par l’avocat des lycéens :

2009

Sur 130 contrôles de personnes perçues comme “blanches” : 6.9% ont été interpellées.
Sur 182 contrôles de personnes perçues comme “noires” : 19.8% ont été interpellées.
Sur 97 contrôles de personnes perçues comme “arabes” : 13.4% ont été interpellées.

  • Les personnes perçues “noires” ont jusqu’à trois fois plus de chance de se faire interpeler suite a un contrôle, que les personnes perçues comme “blanches”
  • Les personnes perçues comme “arabes” ont jusqu’à deux fois plus de chance de se faire interpeler suite à un contrôle, que les personnes perçues comme “blanches”

L’étude démontre aussi que les personnes perçues comme “noires” et “arabes” ont bien plus de chance de se faire contrôler par la police, que les personnes perçues comme “blanches”


Médiapart avait évoqué cette étude en 2009 :

«Vos papiers!» Pour la première fois en France, une enquête rigoureuse démontre que la police pratique des contrôles «au faciès». Plus de 500 contrôles d’identité ont été observés, à Paris, dans cette étude menée par des chercheurs du CNRS spécialistes du sujet. La conclusion de ce travail monumental, conduit pendant des mois et sur cinq sites parisiens, fait date : il y est établi que ces pratiques policières sont fondées principalement sur la couleur de la peau – et non pas sur le comportement des intéressés, comme l’impose le droit.

Médiapart

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