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Les Républicains : Peltier déclare avoir “les mêmes convictions” que Ménard et s’attire les foudres de son parti (MàJ)

31/05/21

Aussitôt exprimé, aussitôt recadré. Le discours très droitier prononcé par le numéro 2 des Républicains (LR) Guillaume Peltier n’a été que très peu apprécié au sein de son parti. De nombreux dirigeants LR se sont désolidarisés du député du Loir-et-Cher depuis ses propos, lors du Grand Jury RTL-LCI-le Figaro dimanche. Ancien membre du Front national de la jeunesse (FNJ) et du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret, l’élu a notamment proposé des incarcérations préventives et sans possibilité d’appel pour les suspects radicalisés.

«L’heure n’est pas aux prises de position personnelles qui nuisent à tous mais à la mobilisation derrière nos candidats, a réagi d’emblée le président de LR, Christian Jacob, sur Twitter. Au moment où LR est en tête des enquêtes d’opinion, j’invite l’équipe dirigeante à être en soutien total derrière nos listes. La priorité : jouer collectif.» Plus tôt dimanche, le député LR de l’Yonne Guillaume Larrivé avait déjà vigoureusement attaqué son collègue. «N’ayant pas été élevé à l’école du Front national, mais au Conseil d’Etat et aux cabinets de Nicolas Sarkozy, j’avoue avoir du mal à comprendre les propositions de certains «responsables» de l’actuelle direction du parti dont j’ai été le porte-parole lors de sa fondation…» a-t-il taclé.

C’est que, en déclinant ses propositions pour lutter contre le terrorisme, Peltier s’est laissé aller à un discours proche de celui de Marine Le Pen et du Rassemblement national. Etablissant un lien entre immigration et terrorisme, le député du Loir-et-Cher explique vouloir expulser toutes les personnes fichées au fichier des personnes radicalisées (FSPRT) et plaide pour la mise en place d’une «justice exceptionnelle sans appel possible».

Une justice qui passerait par la mise en place de la cour de sûreté préventive «au cas par cas» pour enfermer les personnes de nationalité française susceptibles de passer à l’acte. Et qu’importe si la mesure semble inconstitutionnelle sur le papier. «Si le Conseil constitutionnel s’y oppose, nous pourrions proposer ça par référendum au peuple français», a-t-il fait savoir. Le député a également affirmé avoir «les mêmes convictions» que le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, soutenu par le RN.

(…) Libé

30/05/21

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