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Une nouvelle technique par ruse. Très souvent même les victimes ne se rendent compte de rien.

Nos précédents articles sur la fraude dans le tramway ne sont pas passés inaperçus dans les couloirs de Tam. Mais pour Antoine (prénom d’emprunt), ils étaient même incomplets. La dernière fraude à la mode n’était pas évoquée. Parce que méconnue, y compris des victimes. Il n’y a ni vol apparent, ni agression. Les fraudeurs se munissent d’un TPE, un terminal de paiement électronique, pour lire les cartes bancaires, entrent une somme (jusqu’à 50 €) et peuvent ainsi la subtiliser à leurs victimes. Sans contact.

“Ils se déplacent par trois ou quatre, se collent aux gens, détournent leur attention d’une manière comme une autre, explique Antoine. L’un d’eux a une machine, c’est vite approché d’un sac ou d’une poche. Nous les connaissons, il y en a un qui opère avec une attelle au bras, il cache ce qu’il veut dedans. Et les gens ne se doutent de rien. Même sur leurs relevés bancaires. C’est pour ça que nous avons très peu de signalements ou de plaintes mais on voit leur manège, on les connaît, c’est une nouvelle bande. En plus, ils peuvent être virulents, menaçants, shootés.”

Des individus connus, selon cet agent de Tam, mais des moyens très limités pour empêcher ces actes. “Devant les contrôleurs, ils ne font rien, nos gars sont visibles. Le problème, c’est qu’il faut les prendre sur le fait. Et ils bougent tout le temps, c’est compliqué. En plus, nous n’avons pas le droit de les interpeller, juste de les contrôler.”

Antoine connaît bien le public que transportent le tram et les bus au quotidien, “à 95 % la personne qui va travailler, le gamin qui va à l’école ou la personne âgée qui va faire des courses. Mais le problème, ce sont les 5 %. Les pickpockets, ce sont des Bosniaques. Cette nouvelle bande-là est arrivée d’Afrique du Nord comme MNA, mineurs non accompagnés. Ils arrivent, disent qu’ils sont mineurs et sont protégés par les lois européennes.

Pour nous, c’est évident que beaucoup ne sont pas mineurs. Mais il faut qu’ils commettent une exaction pour que le légiste dise s’ils sont mineurs ou pas. C’est très long, ils continuent leur méfait. Et un jour, on ne les voit plus. […]

Midi Libre

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