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26/04/21

Près de trois semaines après l’incident, l’Allemande a enfoncé le clou. “Je suis présidente de la Commission, et c’est ainsi que j’attendais d’être traitée durant la visite en Turquie. Mais cela n’a pas été le cas“, a-t-elle lancé, prenant la parole après le Belge face aux eurodéputés. “Je ne trouve rien dans les traités européens qui justifie la manière dont j’ai été traitée. Je dois donc en conclure que cela a eu lieu parce que je suis une femme“. Précédemment, Charles Michel avait une nouvelle fois regretté l’incident et rappelé que les services européens du protocole n’avaient pas eu un accès préalable à la salle. Le protocole en lui-même a fait débat ces dernières semaines, les différents observateurs n’étant pas d’accord sur l’implication concrète à donner à l’ordre de préséance en faveur du président du Conseil.

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Ursula von der Leyen a clairement replacé l’affaire sur le plan de l’égalité hommes-femmes. Je me suis sentie blessée, seule, en tant que femme et en tant qu’Européenne, a expliqué lundi la première femme à présider l’exécutif européen. “Il ne s’agit pas d’arrangements de sièges ou de protocole, cela renvoie au coeur-même de qui nous sommes, aux valeurs que l’UE défend. Cela montre la distance qu’il nous reste à franchir avant que les femmes ne soient traitées en égales, partout et tout le temps“. Elle a ensuite rappelé les défis, nombreux, qu’il reste à relever au sein-même de l’UE dans ce domaine.

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RTBF


08/04/21

(…) Erdogan n’a pas commis une erreur, ni une faute, il a posé un acte politique cohérent avec son comportement à l’égard de l’Europe. Il l’a volontairement humiliée et lui a signifié ce qu’il pense de ses principes et de sa souveraineté, mettant en scène la puissance islamiste et sa légitimité à refuser d’accorder aux femmes l’égalité, et même le respect.

(…) On aimerait également entendre le si falot et transparent Charles Michel, dont on peine à se remémorer le moindre fait de gloire ou d’habileté autre qu’au service de son propre parcours. Visiblement lui n’est pas gêné par le choix dévalorisant d’Erdogan, du moment qu’il y a un fauteuil pour lui… L’image que donne cette piteuse incarnation de l’Europe est dévastatrice. Celle-ci vient d’échouer sur la vaccination, cela laissera des traces. Lorsque l’on voit l’absence de tout réflexe politique liée à la mise en place d’un rapport de force extérieure dont font preuve les représentants de l’Europe, on ne peut que s’inquiéter de ce que sera la sortie de crise alors que la crise économique se conjuguera à la crise sociale et politique. La crise internationale en gestation en rajoutant dans la crainte des peuples. Et face à ce tableau inquiétant, que nous montre le visage de l’Europe? Faiblesse d’incarnation, incapacité de réaction.

(…) Cette photo souligne la naïveté de ces gens qui croient qu’ils gouvernent et ne sont que des gestionnaires sans envergure. Ils se sont fait manipuler comme des enfants par un président roué politiquement, qui n’a pas peur de la violence et voit la guerre et la tension comme une forme de régénération (…)

Le Figaro



07/04/21

Le président Erdogan a un sens très machiste des hiérarchies. Les hommes sont importants, les femmes sont secondaires. Ainsi, en entrant dans la grande salle où Erdogan tient ses audiences, Ursula von der Leyen eut un moment de solitude en constatant que seuls deux fauteuils étaient en place. L’un pour Erdogan, l’autre pour Charles Michel, le président du Conseil européen. On l’entend sur une vidéo protocolaire exprimer, par une sorte de raclement de gorge, une certaine surprise avant de rejoindre sa place : le divan. En somme, les hommes parlent d’égal à égal, les femmes peuvent éventuellement y assister, mais sur le côté…

Ce n’est pas un hasard, ou une « mesure sanitaire ». Quand Erdogan, jadis, recevait Donald Tusk (l’ex-président du Conseil) et Jean-Claude Juncker (l’ex-président de la Commission), les trois fauteuils étaient situés sur le même rang. Pas de hiérarchie entre les institutions européennes.

Le Point

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