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Sur un point de deal, il y a les petites mains qui guettent et qui vendent. Il y a ceux qui réapprovisionnent le produit et qui collectent l’argent. Et puis, il y a les têtes pensantes. Ceux qui font que le business tourne ou s’écroule au bout de quelques mois. Brahim (le prénom a été modifié) faisait partie, il y a encore peu de temps, de ces «logisticiens» qui font prospérer «le commerce de rue». Selon lui, l’armement est une «base» dans le business.

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«Il y a des réseaux pour n’importe quoi, détaille-t-il. Nous, on cherche des armes de poing ou des guitares (NDLR : des Kalachnikov). Le reste, c’est du superflu.»

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Et si la guerre est déclarée, deux options. «Si ce n’est pas urgent, tu payes deux ou trois gars pour qu’ils aillent arroser les adversaires. En général, pour 15 000 ou 20 000 euros c’est bon. Mais les armes et la voiture, c’est toi qui les fournis. L’avantage, c’est que si les types se font attraper, tu ne risques rien. Si tu dois agir dans l’urgence, tu mobilises les gars du point de deal.»

S’arme-t-on de plus en plus pour défendre son territoire ? «Oui c’est une évidence. D’abord parce que la société est de plus en plus violente, quels que soient les secteurs. Maintenant, des gars peuvent dégainer pour une embrouille à 200 euros. Ce n’était pas le cas il y a encore cinq ans.»

Le Parisien

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