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14 avril 2021 – Isère : libéré en raison du Covid-19, il aurait violé une jeune fille

Le mis en cause, déjà condamné pour agression sexuelle, a bénéficié d’une libération anticipée pour cause de pandémie et de surpopulation dans sa prison de Lyon-Corbas.

Le 24 octobre 2020, une jeune fille de 17 ans aurait été victime d’un viol en Isère. Le suspect a été mis en examen, le 5 novembre, pour viol sur mineure et menace, puis placé en détention provisoire. L’auteur présumé des faits n’est pas inconnu de la justice : il a précédemment été condamné pour agression sexuelle et séquestration à l’encontre de son ex-campagne, en décembre 2018, et incarcéré à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Ses cinq ans de prison ont pourtant été écourtés, l’homme ayant demandé à bénéficier d’une libération anticipée conditionnelle, quelques mois avant le viol présumé.

Demande qui lui a été accordée pour cause de Covid-19 : avec une surpopulation de 130 %, son établissement pénitentiaire était un potentiel foyer géant de contaminations. L’État est-il responsable ? C’est en tout cas ce qu’ont estimé les parents de la victime, Anne-Lise. Ces derniers ont annoncé assigner l’État pour « faute lourde », ce mardi 13 avril. « Notre fille est très en colère, elle ne peut pas oublier et elle veut que la justice soit rendue », a déclaré le père de la victime, qui a requis l’anonymat, lors d’une conférence de presse organisée à Lyon par son avocat, Me Fabien Rajon.

Le Point


8 mai 2020 – Vannes (Morbihan) : Détenu pour apologie du terrorisme et fiché S, il est libéré grâce au Covid et de nouveau interpellé

L’un des fuyards interpellé, mardi soir, à Vannes, à l’issue d’une course-poursuite, était fiché S et détenu pour apologie du terrorisme. Mi-avril, il avait été libéré à la faveur de la crise du Covid-19.

Près de 10 000 détenus en moins dans les prisons, entre le 15 mars et le 15 avril : c’est l’une des mesures fortes qui ont été prises par l’administration pénitentiaire et le ministère de la Justice pour éviter une propagation incontrôlable du coronavirus derrière les barreaux. Ramenant ainsi, pour la première fois depuis des années, un taux d’occupation historiquement bas dans les prisons françaises.

Un Brestois de 18 ans, détenu fiché S pour radicalisation, a lui aussi bénéficié de cette mesure, sous la forme d’une libération anticipée, alors qu’il était détenu à la prison de l’Hermitage, à Brest, pour apologie du terrorisme. Un peu plus de quinze jours plus tard, le revoilà derrière les barreaux, dans le Morbihan cette fois. Avec un de ses camarades brestois, âgé de 19 ans et lui aussi très défavorablement connu des services judiciaires, il sera jugé le 19 juin prochain pour une course-poursuite avec des forces de l’ordre qui tentaient de le contrôler.

Le Télégramme


5 mai 2020 – Tourcoing et Loos (Nord) : libérés de prison pour cause de Covid-19, ils replongent pour maltraitance conjugale

À Tourcoing et Loos, deux hommes ayant bénéficié de libération conditionnelle dans le cadre de la lutte contre le coronavirus sont de retour en prison. À peine relâchés, ils s’en sont (re)pris à leur compagne. […]

La Voix Du Nord


5 mai 2020 – Meurtre d’une prostituée de 18 ans en février à Montpellier : un suspect libéré en mars en raison du Covid-19

C’est une remise en liberté qui met mal à l’aise. Un des trois suspects mis en examen et placé en détention provisoire, après le meurtre sauvage d’une prostituée de 18 ans à Montpellier, le 9 février, a été remis en liberté, fin mars, dans le cadre de la prévention du Covid-19 par le juge d’instruction remplaçant du dossier. La famille de la victime, en état de choc, l’a appris ce matin lors d’une audience devant la chambre d’instruction de Montpellier qui examinait l’appel du rejet de remise en liberté d’un autre suspect dans la même affaire.

Alaïs, 18 ans et demi, avait été poignardée et frappée à mort dans la nuit du 9 au 10 février. Un « massacre » selon une source proche de l’enquête. Rouée de coups de poing, de pied, mais aussi étranglée, la jeune femme avait été retrouvée baignant dans son sang, dans un appartement proche de la place de la Comédie et n’avait pas survécu à ses blessures.

[…] Un couple avait d’abord été écroué puis ensuite un troisième suspect. Un certain Driss, âgé de 25 ans et déjà connu de la justice. C’est ce Biterrois surnommé le « Clando » et soupçonné d’avoir participé au meurtre de la jeune femme, qui a été remis en liberté en raison de l’épidémie sanitaire. Le suspect avait assisté au meurtre dans l’appartement, cagoulé et armé.

Le Parisien


1er mai 2020 – Besançon : Sans permis et fraîchement sorti de prison, il grille un feu et blesse gravement une aide-soignante

Un grave accident de la route s’est produit mardi 28 avril, aux alentours de 21 h, à Besançon. Un homme, sans permis et fraîchement sorti de prison, a percuté un véhicule en grillant un feu rouge. La victime en face souffre de plusieurs fractures. L’inconscience de ce jeune homme aurait pu coûter la vie à une victime, de retour à son domicile après une journée de travail. Souffrant de multiples fractures, cette femme de 30 ans a été conduite en direction de l’hôpital Jean Minjoz. L’accident s’est produit mardi 28 avril à 21 h à proximité de la rue Jouchoux. Une femme de 30 ans vient de finir sa journée de travail. Elle est aide-soignante dans un Ehpad. Elle s’engage sur la route au feu vert. Un véhicule déboule à vive allure, grille le feu et la percute de plein fouet, côté conducteur. Le choc est violent. […] Cet homme de 25 ans était sorti de détention le 10 avril dernier. Il avait déjà été condamné pour des conduites sans permis. Des condamnations qui ne l’ont visiblement pas encouragé à stopper ce comportement. […]

L’Est Républicain


30 avril 2020 – Montauban (Tarn-et-Garonne) : libérés de prison grâce au coronavirus, deux migrants y retournent après une course-poursuite en voiture volée et un cambriolage

Jamel et Hamou, deux sans-papiers de 20 et 24 ans étaient jugés en comparution immédiate par visioconférence, mardi.
Ces ressortissants marocain et algérien, tous deux en situation irrégulière, ont fait fort alors qu’ils venaient d’être libérés de détention. Relâchés par anticipation le 22 avril dernier en raison de la crise sanitaire, les deux comparses ont été interpellés le sur-lendemain dans le Lot après une course-poursuite avec les gendarmes au volant d’une Mercédes volée quelques heures plus tôt à Lauzerte. Entre-temps, les deux individus commettent un cambriolage […] “Pourquoi étiez-vous détenu ?”, interroge la présidente en s’adressant à Jamel déjà condamné à quatre reprises. “Six mois ferme à Cahors pour le même truc”, lâche, désinvolte, le prévenu.[…] Son comparse qui dit avoir été coiffeur en Algérie avant de se rendre en France il y a près de deux ans, était en détention la semaine dernière pour purger 6 mois ferme aussi. […]

La Dépêche


27 avril 2020 – Loire (42) : En libération anticipée, il crache sur des policiers. À 49 ans, il comptabilise 47 condamnations.

Retour à la case prison. Cet homme de 49 ans, qui avait bénéficié d’une mesure de libération anticipée le 31 mars, n’a pas saisi l’opportunité qui lui a été offerte par la justice. Moins de trois semaines après avoir retrouvé la liberté, le quadragénaire a regagné une cellule de la prison à La Talaudière pour y purger une peine de 18 mois, auxquels il faut rajouter un mois et 17 jours, reliquat de sa précédente peine. Le prévenu, qui avait été incarcéré en février pour un vol aggravé, aurait dû quitter sa cellule le 17 mai. Concerné par les dispositions liées à la pandémie facilitant les libérations en fin de peine, il avait été libéré le 31 mars. Le 20 avril, le quadragénaire, ivre dans les rues de Saint-Étienne, fait l’objet d’un contrôle de la part de la police municipale. Sans attestation, il est embarqué dans la voiture des agents municipaux. Lors du trajet, il crache sur les agents et il récidivera sur trois policiers, au commissariat, en les menaçant de leur inoculer le VIH et les outrageant. Le 13 avril, il avait été déjà verbalisé pour rupture de confinement.

Le Progrès


26 avril 2020 – Lyon (69) : libéré de prison grâce au coronavirus, il est déjà condamné à y retourner.

Un homme de 38 ans avait été libéré de prison le 10 avril dernier, lorsque les établissements pénitentiaires tentaient de prévenir au mieux les risques de contamination en leur sein. […] Mais il n’aura tenu que 10 jours confinés loin de son quartier. Mardi dernier, il a eu une altercation avec un agent de sécurité au Lidl de la Duchère, obligeant la police à intervenir et à lui demander de quitter l’arrondissement. Sauf que le trentenaire n’en fit qu’à sa tête. Il s’est à nouveau battu, cette fois dans un bureau de tabac rue Marietton. Lorsque les fonctionnaires l’ont contrôlé, il les a insultés et a craché au visage de l’un d’entre eux.

LyonMag


25 avril 2020 – La Ricamarie (Loire – 42) : retour à la case prison pour le trentenaire qui n’a pas respecté son assignation à domicile.

Un Ricamandois d’une trentaine d’années s’est vu condamner vendredi à trois mois de prison pour défaut de permis en état de récidive. La libération anticipée dont il bénéficiait dans le cadre des nouvelles dispositions liées à la pandémie facilitant les libérations en fin de peine, a été révoquée. Il est donc retourné en détention pour purger les deux mois de sa peine précédente, plus les trois mois qu’il vient d’écoper. Assigné à domicile, il n’a pas respecté cette obligation : il a été contrôlé il y a quatre jours au volant d’une voiture sans être titulaire du permis de conduire.

Le Progrès


24 avril 2020 – Ploërmel (Bretagne) : Le Covid 19 le libère mais il retourne en prison.

Un jeune homme de 19 ans, qui était sorti de prison, vendredi 20 mars 2020, dans le cadre du décongestionnement des prisons, a été condamné, ce jeudi 23 avril 2020, à une peine de dix-huit mois de prison, par le tribunal correctionnel de Vannes (Morbihan). Lundi 20 avril 2020, après avoir consommé deux à trois litres de bière, une ou deux bouteilles de mousseux, il rentre chez lui en « gueulant », bouscule sa mère, frappe son frère qui tente de s’interposer. Cette dernière appelle les gendarmes. Il est 3 h du matin. L’intervention des gendarmes sera mouvementée. Le jeune énervé résiste, au point de blesser l’un des militaires à la main qui recevra une interruption temporaire totale de cinq jours. Il les insulte (« bande de bâtards », « je vais vous shooter »), crache dans leur voiture.

Ouest France


09 avril 2020 – Charente (16) : Libéré de prison grâce à l’épidémie de Covid-19, il vole une voiture et brandit une hachette face aux gendarmes.

Un homme qui avait été libéré de prison de manière anticipée en raison du coronavirus a de nouveau été interpellé à Saint-Fort-sur-le-Né (Charente), vendredi 3 avril. Après avoir volé une voiture, il a effectué une sortie de route puis a tenté d’échapper aux forces de l’ordre. Face aux gendarmes, il a brandi une hachette, obligeant les militaires à l’immobiliser à l’aide d’un chien.

Ouest France


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