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12/03/21

« Nous dénonçons les violences qui ont lieu depuis quasiment la rentrée de septembre dans cette classe, avec plusieurs éléments perturbateurs, violents même, qui empêchent les autres enfants de travailler, résume Natacha Vicomte, parent d’élève. Il n’est pas question malgré tout de pointer du doigt un ou plusieurs élèves, mais d’interpeller l’Éducation nationale pour que des moyens supplémentaires soient alloués à l’école. »

Les parents d’élèves, soutenus par la mairie, réclament notamment un dédoublement de la classe, du personnel spécialisé en appui de l’enseignante en poste, comme il en existe dans les Zones d’éducation prioritaire (ZEP) en milieu urbain.

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Ouest-France


04/03/21

Un petit groupe d’enfants, âgés de 6 à 7 ans, tyrannise les autres élèves et les instituteurs.

«Mon fils adorait l’école, maintenant il refuse d’y aller et n’arrive plus à dormir la nuit», confie au Figaro la porte-parole des parents d’élèves de l’école primaire de Saint-Eloi-de-Fourques. Attaques au couteau, agressions, insultes… Depuis septembre 2020, la classe de CP et de CE1 de cet établissement de l’Eure endure un véritable calvaire. En cause : un petit groupe d’élèves, âgés seulement de 6 et 7 ans, qui sème la terreur.

En classe, les chaises volent, littéralement, «traversant au moins trois rangs de table», et la maîtresse reçoit régulièrement des projectiles lancés en direction du tableau. «La dernière fois, c’était un pot de compote qu’ils lui ont lancé en pleine figure, et ils lui ont dit ‘espèce de vieille c***e», explique Emma, 8 ans. «La maîtresse est sortie dans le couloir et elle a pleuré, on lui a dit ‘t’inquiète pas maîtresse’», raconte au Figaro la petite fille. Les élèves aussi ne sont pas en reste. «Il y a trop de bruit en classe, et puis ceux qui ne sont pas sages ils déchirent nos cahiers, coupent nos gommes, disent des gros mots et jettent des tables», qui sont autant de barricades «pour se protéger», glisse Yaksen, 7 ans, scolarisé en CE1. «On a peur, alors on a formé trois clans, et les plus grands se mettent devant pour protéger les autres», confirme la petite Emma. Dans la cour de récréation et à la cantine, le chaos règne aussi. Certains se voient contraints de boire l’urine versée dans leur gourde, «la potion magique pour ne pas attraper le corona», disent les élèves. D’autres se font attaquer au couteau lors du déjeuner, et les plus téméraires qui osent répondre à leurs agresseurs voient leurs petites sœurs menacées de mort.

(…) «Qu’est-ce que ça va être quand ils seront au collège? Qu’est-ce qu’on attend pour agir? Qu’il y est une marche blanche après une attaque au couteau ?», s’interroge Sophie, la mère d’Emma. «La classe a trois mois de retard dans le programme, et nous sommes plusieurs à nous poser la question de la déscolarisation de nos enfants».

(…) Selon le maire de la commune, il ne s’agit pas toutefois de «stigmatiser ces enfants qui ne sont pas responsables de leur comportement», mais plutôt de revendiquer «davantage d’encadrements, d’organisation de la part des institutions et de moyens», tels que «le dédoublement des classes» mais aussi «la présence d’un spécialiste de l’accompagnement des élèves ayant un problème avec l’école», appelé «maître G».

Le Figaro


De l’extérieur, l’école primaire de Saint-Eloi-de-Fourques, près de Bourgtheroulde, dans l’Eure, paraît bien calme. Dans la cour du centre aéré, les bruits d’une cour de récréation normale. “Pourtant ce sont les mêmes élèves que d’habitude”, explique le maire du village, Denis Szalkowski. Depuis sa mairie, située à deux pas de l’école, il entend et voit parfois les problèmes : “Dans la classe de CP-CE1, ce sont des violences, des insultes, de plusieurs enfants. Un élève a été tapé à deux centimètres de son testicule, il a eu un bleu énorme, je n’ose même pas imaginer ce qu’il se serait passé s’il avait été touché… Un élève en a menacé un autre à la cantine avec un couteau ! Des institutrices se font frapper et insulter, la classe est hors de contrôle…”

Des problèmes, il y en a tous les jours ici

Pour lui, trois élèves posent particulièrement problème et quelques autres sont entraînés dans cette spirale de très mauvais comportement. Propos abondés par Natacha Vicomte, maman d’un enfant scolarisé dans l’école et représentante des parents d’élèves : “Un élève a lancé une compote à une maîtresse qui était au tableau, en visant la tête… Et des problèmes il y en a tous les jours ici.”

Le problème remonte jusqu’à la Direction des services départementaux de l’Education nationale de l’Eure (DSDEN 27), au courant du conflit. Pour l’institution, un élève pose souci, et cela pourrait être d’ordre médical, psychologique. Si l’élève a un handicap reconnu, il pourra être aidé par un Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), mais pas avant la rentrée prochaine. 

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France Bleu

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