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« On ne voyait pas nos habitants. Sans vouloir caricaturer, c’était plutôt tablette à la main et vêtements des beaux quartiers. L’image nous a beaucoup marqués», retrace le médecin Julien Le Breton, chargé du centre de vaccination dans cette ville populaire. D’injection en injection, la sensation a perduré. Alors le centre a commencé à collecter le code postal des ­vaccinés et l’esquisse d’une fracture s’est dessinée : sur les 756 premières doses administrées en quinze jours, seulement 20% des bénéficiaires étaient des Courneuviens, contre 30 % de Parisiens.»

(…)

« Les centres de Pierrefitte et de Noisy-le-Grand, gérés par le conseil départemental, évaluent à 34 % la part de rendez-vous pris par des ­Séquano-Dyonisiens pour la période du 18 janvier au 13 mars. «Les gens débarquent de l’ouest de l’Ile-de-France, de Neuilly, de ­Marnes-la-Coquette… Franchement, ce n’est pas une légende urbaine», s’alarme Mohad Djouab, médecin et coordinateur du centre de Saint-Ouen. D’après ses calculs, seulement 13 % des Audoniens éligibles à la vaccination ont reçu leur première dose depuis le 18 janvier. A Pantin, les habitants de la commune ne représentaient début février que 33 % des personnes jusqu’ici vaccinées dans le centre ; 46 % ne vivaient pas dans le département. Les dernières remontées d’Aubervilliers, elles, font état d’un peu plus de la moitié de bénéficiaires habitant la ville et presque 25 % établis à Paris. »

Libération

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