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Et si l’avenue Bugeaud était effacée des cartes parisiennes ? Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant (PC), a confié au Monde Afrique être « favorable à l’idée d’étudier précisément le cas du maréchal Bugeaud » et éventuellement débaptiser l’artère du XVIe arrondissement qui porte son nom. Général lors de la conquête coloniale, le militaire est tenu pour responsable du massacre de milliers d’Algériens.

Depuis la mort de George Floyd – un Afro-Américain étouffé par un policier blanc aux Etats-Unis le 25 mai 2020 à Minneapolis –, l’avenue parisienne est devenue un symbole pour les partisans d’une décolonisation de l’espace public. Sur les réseaux sociaux ou les plateaux de télévision, historiens, membres de la diaspora algérienne et journalistes – comme Jean-Michel Apathie – ont été nombreux à rappeler que le maréchal était à leurs yeux un «assassin» et un «boucher».  […]

Pour en finir avec ce qu’ils considèrent comme une «honte», ses détracteurs ont demandé à la maire de Paris, Anne Hidalgo, que ce «bourreau» ne soit plus honoré par la ville. «Ces réactions ont permis de faire connaître ce personnage et cette période, souligne Laurence Patrice. Si une rue devait être débaptisée, ce serait elle. La dimension symbolique est importante

Surtout en cette période où Emmanuel Macron cherche à apaiser les mémoires avec l’Algérie. Le président français s’est dit, en juin, opposé aux déboulonnages de statues, mais l’ancienne porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, avait reconnu des exceptions comme l’avenue Bugeaud pour laquelle il était permis de se «poser la question».

Le Monde

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