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Pour l’équipe de MusicToo, c’est un cas « exemplaire ». Because Music, l’un des labels et éditeurs indépendants français les plus puissants avec soixante salariés et des artistes d’envergure comme Christine & The Queens, Manu Chao, Catherine Ringer, Charlotte Gainsbourg et Major Lazer, a licencié pour « fautes graves » son directeur général adjoint Tahar Chender, donné un avertissement à un second salarié et a rompu sa collaboration avec le rappeur Retro X, accusé par quatorze femmes de viols et d’agressions sexuelles, dont huit ayant porté plainte.

Tout part le 1er octobre dernier de la publication d’un article de StreetPress mettant en cause le rappeur Retro X. Le lendemain, 44 employé(e)s signent une lettre au président du label, Emmanuel de Buretel, lui indiquant qu’ils et elles ne souhaitent plus représenter ni promouvoir cet artiste. Le 6 octobre, il leur répond qu’il a entendu leurs craintes. Seulement voilà, la parole s’est libérée parmi les salariées et des problèmes de comportements apparaissent.

« Chacune a son histoire, son anecdote, son dérapage en fin de soirée, sa blague pas drôle sur sa tenue, des réflexions sur le physique qu’on fait passer pour un compliment… Nous décidons d’agir », racontent-elles dans un communiqué. En 24 heures, pas moins de 41 témoignages de salariés et d’anciens employés sont recueillis. Une délégation les lit le 12 octobre au président et au directeur juridique du label. « Choqué et surpris de l’étendue du problème », selon leur expression, il lance une enquête interne.

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Le Parisien

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