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Les personnes transgenres indiquent dans leur « bio » sur les réseaux sociaux les pronoms par lesquels elles souhaitent être désignées. Par solidarité, des femmes et des hommes adoptent cette innovation langagière.

En français ou en anglais, de drôles de mentions apparaissent, ces temps-ci, dans les « bios », ces quelques lignes de présentation sur les réseaux sociaux. Dans les signatures de mails, aussi, comme sur les cartes de visite ou les badges accrochés aux sacs à dos des étudiants. « il/lui », « they/them », « elle/elle », « she/her/hers », « il/they », « il/elle » : toute une flopée de pronoms personnels sujets et compléments (et d’adjectifs possessifs) s’affichent. Sur son compte personnel Twitter, la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, précise les siens, du genre féminin : « she/her ». […]

Pardon ? On vous l’accorde, il y a de quoi se perdre dans ce vocabulaire tout neuf de la transidentité que les dictionnaires n’ont pas eu le temps d’intégrer. Qui emploie encore l’adjectif « transsexuel » trahit d’ailleurs son âge : trop médical, il renvoie à une transition physique qui n’est plus nécessairement souhaitée. « Vous voulez que je vous envoie la nomenclature du langage inclusif ? », nous propose-t-on aimablement avant interview… […]

Le Monde

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