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Ce mardi, une Valenciennoise de 76 ans a été convoquée au tribunal pour escroquerie. Elle est accusée d’avoir touché les rentes de son père décédé depuis 1991. Et ce, jusqu’en 2014.

« C’est en mars 2014 que la CARSAT a été informée du décès de votre père », récite la présidente, Nadia Pontes. « La CPAM en conclut que les lettres chèques ont été captées par des tiers ou un tiers. » Pour un montant total de… 234117€. « Je pensais que c’était la réversion de maman », explique la prévenue, toujours présumée innocente. « Qui ne sait ni lire ni écrire, complète la présidente. La pension de réversion est au nom de votre mère pas au nom de votre père !»

La septuagénaire insiste : si les fausses attestations sur l’honneur ont été remplies, elles ne l’ont pas été de sa main. « Madame, un mort ne reçoit pas de courriers. » Pour la prévenue, les documents et sommes perçues ont été directement envoyées à sa mère, qui réside à l’étranger, puis renvoyées en France. « Nous n’avons aucun élément qui laisse penser que c’était envoyé à votre mère », ajoute Nadia Pontes. La pension de retraite était versée sur le compte de la prévenue.

« Madame a déjà été condamnée parce qu’elle ne déclare pas le décès de quelqu’un en 2009 », détaille Thibault Druon. Pour le substitut du procureur de la République, il s’agit là « de mauvaise foi ». Il a requis douze mois de sursis simple. Le délibéré sera prononcé le 2 mars.

La Voix du Nord

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