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À Nantes, les fonctionnaires de police s’interrogent sur la finalité de leurs interventions. D’un côté, le ministre de l’Intérieur leur demande d’intervenir et d’interpeller sans relâche les casseurs, les “black blocks”. Sur le terrain, leur hiérachie les y encourage vivement ensuite, et, une fois les interpellations faites, des aveux circonstanciés obtenus, les policiers découvrent que le parquet classe ces affaires sans suite !

Entre écœurement, exaspération, découragement, sentiment d’inutilité, voici le témoignage de l’un d’entre eux.

À sa demande nous l’appellerons Sébastien. Car “aujourd’hui les policiers craignent plus la violence psychologique de la hiérarchie que la violence physique des manifestation de rue” explique un de ses collègues syndicaliste.

(…) “Premier cas, l’un de ces individus est Espagnol, le parquet n’a pas été capable de trouver un interprète en Espagnol, il a été relâché sans poursuites, en attendant de trouver un interprète. Comme cette personne s’est déclarée SDF, on est pas prêts de le revoir…”, déplore le policier.

(…) Selon le policier, l’affaire a été classée sans suite par le procureur de la République. “l’individu n’est pas poursuivi “par manque de faits probants”. Notre incompréhension et notre désarroi est total. Ce qui veut dire que, même quand nous on voit l’individu agresser, jeter des bouteilles, que lui avoue, qu’il indique appartenir à la mouvance black block, et bien, l’affaire est purement et simplement classée devant les tribunaux !”

(…) “Si un individu interpellé en flagrant délit, qui revendique son action, n’est pas amené devant le juge, les collègues me disent, à la prochaine manif on fait comment ?” Le syndicat de police SGP FO ne s’en cache pas, “la fatigue augmente dans les rangs des policiers nantais : trop de laxisme de la part de la justice, un manque de soutien de la hiérachie, les collègues demandent à quitter le terrain désormais”

France 3

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