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La situation n’est pas nouvelle mais elle n’en finit pas d’exaspérer les habitants du centre-ville de Brest. Chaque jour, des bandes de jeunes dealers gênent voir intimident les passants sur la place de la Liberté. Plusieurs témoignages de femmes évoquent même du harcèlement de rue.

C’est un tunnel sombre où résonnent souvent éclats de voix et musique à fond. Sous le passage Jean-Monnet, qui permet de rejoindre la rue de Siam depuis la place de la Liberté en plein cœur de Brest, quinze jeunes hommes africains sont posés, cet après-midi-là. Ils proposent ouvertement de la drogue, dévisageant celles et ceux qui osent s’aventurer dans leur antre. Un attroupement pas franchement engageant pour les passants.

“Bonjour très belle”

“C’est un peu un endroit à l’écart donc si jamais il se passe quelque chose personne ne peut voir, on peut pas vraiment appeler à l’aide donc c’est pas très accueillant, estime Clémence. Après plusieurs mauvaises expériences, cette lycéenne brestoise de 16 ans préfère contourner par l’extérieur de la place de la Liberté. Je ne pense pas qu’ils soient méchants, le problème c’est que parmi eux on ne peut pas savoir qui a de mauvaises intentions.” La jeune fille raconte les regards insistants, les sifflements, et autres “bonjour très belle” devenu quasi quotidiens sur la place. 

Le harcèlement de rue est un phénomène impossible à quantifier. Malgré la loi de 2018 qui a instauré l’infraction d’outrage sexiste, le faible nombre de contraventions dressées est sans rapport avec la réalité vécue au quotidien par les femmes dans les grandes villes. Brest ne fait pas exception, reconnaît Yohann Nédélec, l’adjoint au maire en charge du centre-ville et de la tranquillité urbaine….

Yohann Nédélec explique que la police contrôle régulièrement ces personnes mais “comme l’espace public appartient à tout le monde, si elles ne font rien de mal il est difficile de les chasser. Parallèlement, les 11 médiateurs urbains vont parfois à la rencontre de ces jeunes. La mise en place de la brigade de tranquillité (25 agents) prévue pour la fin d’année sera peut-être plus dissuasive.

France Bleu, merci à Cata

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