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Pierre Hurmic, le maire EELV de Bordeaux, veut doubler l’effectif de la police municipale durant son mandat. Problème, recruter et conserver les agents s’avère très compliqué.

« La sécurité publique est une affaire d’État, mais la mairie ne doit pas s’en désintéresser ». Cette phrase est signée Pierre Hurmic, le maire EELV de Bordeaux (Gironde), sur les ondes de France Bleu, le 6 janvier 2021, quelques jours après la fusillade aux Aubiers qui a fait un mort – un adolescent de 16 ans – et quatre blessés par balle. 

Depuis le début de sa mandature, il réclame « plus de bleus » sur le terrain, exigeant davantage de moyens de l’Etat pour lutter contre la délinquance. Il vise aussi à réorganiser le service de police municipale tout en doublant le nombre d’agents sous son mandat passant de 70 à 140 personnes sur le terrain, soit environ dix policiers supplémentaires par an.

Patrick Alvarez, le secrétaire général CGT des municipaux de Bordeaux, se dit surpris auprès d’Actu.fr :

“Le maire déclare qu’il faut du “bleu” dans les rues. Mais les policiers municipaux ont pour consigne d’éviter un certain nombre de quartiers, comme les Aubiers ou Grand Parc. Alors, ça nous fait un peu rigoler…”

Les policiers bordelais disposent de pistolets à impulsion électrique (ou Taser), bâtons de défense, bombes lacrymogène… Mais pas d’arme à feu. (Visiblement) au grand dam d’une grande majorité d’entre eux. Sur cette question, Pierre Hurmic est « contre » l’armement létal, refusant de céder aux sirènes sécuritaires. « Certains disent que c’est un obstacle au recrutement de policiers municipaux, je n’en suis pas persuadé », se défendait-il, l’été dernier, lors d’une conférence de presse.

De son côté, Patrick Alvarez confie « ne pas être très content de ce qui se passe en ce moment. » Alors, très prochainement, la CGT va présenter au maire et à ses adjoints un « projet global d’organisation de la police municipale de Bordeaux et de ses missions », avant une conférence de presse prévu le mois prochain. « La précédente majorité avait peu repris nos propositions, si ce n’est la création d’une brigade canine », déplore ce dernier.

Source Actu Bordeaux

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