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Khady Rebuzzi, Fazia Ouatah et Farid Ben Moussa, pour l’association No ghetto, regrettent que la question de la mixité dans les collèges ne soit pas évoquée dans le projet de loi contre les séparatismes, présenté cette semaine en Conseil des ministres. Ils appellent le Parlement à “corriger cet oubli“.

Des babtous, des kahlouchs, des rebeus… Les termes ne manquent pas pour décrire les populations qui habitent dans les banlieues des métropoles françaises. Pourtant, derrière cette apparente ‘diversité’ se cache en fait une terrible homogénéisation des habitants de ces territoires. Comme le dit Emmanuel Macron : ‘Nous avons construit notre propre séparatisme. C’est celui de nos quartiers, c’est la ghettoïsation que notre République a laissé faire. Nous avons concentré les populations en fonction de leurs origines, de leurs milieux sociaux.’

Chaque année, des dizaines de milliers de collégiens sont en cours en vase clos, n’échangeant qu’avec des camarades de leur milieu et de leur origine. Comment s’étonner alors que dans des quartiers où 80% des gens sont issus de l’immigration, il soit difficile à la République de faire partager ses valeurs? […]

Pourtant des solutions existent, des expériences l’ont prouvé. À Toulouse, à Paris, des modifications de la carte scolaire ont permis d’améliorer le niveau de mixité sociale, à défaut de mesurer la mixité d’origine. De la démolition-reconstruction d’un collège ghetto à la mise en place de secteurs multi-collèges, il est possible d’agir et de permettre aux jeunes de faire l’expérience de l’altérité durant leur scolarité. […]

Nous ne changerons pas rapidement la sociologie des quartiers, mais donnons au moins à tous les collégiens de France la chance de grandir, un peu, ensemble.

msn/Le JDD

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