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En Afrique du Sud, ces dernières semaines, des dizaines de camions ont été incendiés au cocktail molotov, des cargaisons pillées, des chauffeurs blessés, tués, dans une étrange vague d’attaques particulièrement brutales. L’industrie du transport routier est «en état de siège», estime la presse sud-africaine. La plupart des chauffeurs agressés sont des étrangers.

Le soir du 23 novembre, la police sud-africaine reçoit un appel sur sa ligne d’urgence. Un camion est en feu sur une route nationale à Leondale, dans la banlieue sud-est de Johannesburg. Arrivées sur place, les forces de l’ordre découvrent les deux chauffeurs, originaires de Zambie, sur le bas-côté, atteints de plusieurs balles, saignant abondamment. L’un d’entre eux décède avant l’arrivée des secours.

Le président, Cyril Ramaphosa, a condamné des agressions «anarchiques, insensées et sanglantes», qui mettent en danger le processus de relance de l’économie, gravement affectée par la pandémie de Covid-19 et le long confinement qu’elle a entraîné. Si ces violences ne sont pas revendiquées, beaucoup soupçonnent des actes xénophobes. La grande majorité des victimes sont des chauffeurs africains étrangers. L’Afrique du Sud, deuxième puissance économique du continent, est un point d’attraction pour les migrants qui viennent du Lesotho, du Mozambique ou du Zimbabwe voisins à la recherche de travail.

Dans un rapport publié l’année dernière, Human Rights Watch, citant une association de propriétaires de camions, estime qu’environ 200 d’entre eux ont perdu la vie entre mars 2018 et juillet 2019.

msn/Libération

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