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La Chine est l’une des sociétés les plus censurées de la planète. Alors quel meilleur endroit pour Facebook pour recruter des censeurs de réseaux sociaux ?

Il y a au moins une demi-douzaine de “ressortissants chinois qui travaillent sur la censure”, m’a révélé la semaine dernière un insider du géant Facebook. “Donc à un moment donné, ils [les patrons de Facebook] ont pensé, ‘Hé, nous allons leur obtenir des visas H-1B pour qu’ils puissent faire ce travail’. ”

L’insider a partagé un annuaire interne de l’équipe qui effectue la grande partie de ce travail. On l’appelle Hate-Speech Engineering (George Orwell, appelez votre bureau), et la plupart de ses membres sont basés dans les bureaux de Facebook à Seattle. Beaucoup ont un doctorat et leur travail est extrêmement complexe, impliquant le machine learning – enseigner “aux ordinateurs comment apprendre et agir sans être explicitement programmés”, comme le résume le site web technique DeepAI.org.

En ce qui concerne la censure des réseaux sociaux, cela signifie “enseigner” au code de Facebook de façon à ce que certains contenus se retrouvent en haut de votre flux d’informations, une prouesse qui vaut aux sorciers du logiciel de la firme des bonus discrétionnaires selon l’ex-insider. Cela signifie également qu’il faut s’assurer que les autres contenus “apparaissent en dernier”.

Comme, par exemple, un article du New York Post sur les relations de la dynastie Biden avec des entreprises chinoises.

Pour illustrer la mécanique, l’initié m’a pris moi [Sohrab Ahmari] comme utilisateur typique de Facebook : “Ils prennent ce que Sohrab voit, puis ils jettent le flux des nouvelles dans un algorithme de machine learning, et des réseaux neuronaux déterminent à quel rang seront classés les articles.”

Les ingénieurs de Facebook testent des centaines de versions différentes des classements pour obtenir un résultat optimal – et éliminer ce que les patrons appellent le “contenu limite”.

Tout cela constitue peut-être le mécanisme de censure le plus effrayant et le plus sophistiqué de l’histoire de l’humanité. “Ce qu’ils ne font pas, c’est interdire un hashtag spécifique pro-Trump”, explique l’ex-insider. Au lieu de cela, “un contenu qui est un peu trop conservateur, ils le rétrograderont. On ne peut pas voir qu’il est censuré”.

New York Post

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