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Dans son ouvrage, « Les Genres fluides », l’historien médiéviste Clovis Maillet retrace les figures transgenres chez les saint·e·s depuis les débuts du christianisme. Une hagiographie qui éclaire les débats contemporains autour du genre, même si les «catégories» du passé diffèrent de celles d’aujourd’hui.

Quand la pucelle n’enivre pas les fachos, si prompts à invoquer une figure tutélaire pour justifier leurs désirs xénophobes de bouter hors de France de prétendus envahisseurs, sainte Jeanne (depuis 1920 en tout cas) a aussi la cot(t)e (de mailles) auprès des queers. L’héroïne malheureuse de la guerre de Cent Ans, condamnée au bûcher en 1431 au terme d’un procès en hérésie, est de plus en plus revendiquée comme «guerrière transgenre» du panthéon LGBT occidental. Une réappropriation contre-culturelle critiquée en retour pour son anachronisme. Mais voir en Jeanne d’Arc une personne hors des clous binaires du genre n’est-il qu’un pur fantasme identitaire contemporain ? C’est se voiler la face que de ne pas noter la «question de genre» posé par le cas exceptionnel de la jeune fille vierge aimant porter l’habit masculin – et pas seulement pour «échapper au viol» -, soutient l’historien médiéviste Clovis Maillet dans un premier livre stimulant, les Genres fluides, une «archéologie des transidentités ».  […]

Libération

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