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Dans un document, l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) constate que les rares quartiers de Paris dont le revenu médian (par unité de consommation) a baissé entre 2001 et 2016 se situent quasiment tous entre le boulevard extérieur et le périphérique. Par comparaison, sur la même période, la grande majorité des autres quartiers parisiens ont vu leur revenu médian augmenter plus de 36% plus vite que la moyenne régionale d’Ile-de-France.

C’est de pire en pire, on a l’impression qu’on concentre toute la misère du monde ici“, s’emporte Chris, un riverain, en montrant les immeubles de briques orangées qui bordent le coté extérieur du boulevard des Maréchaux, en bordure de Paris.

“Il ne reste presque plus de quartier non gentrifié à Paris“, analyse Quentin Ramond, chercheur associé à l’Observatoire sociologique du changement de Sciences Po. Le phénomène de gentrification s’est renforcé à Paris ces dernières années: “dans un quartier populaire, on voit des personnes de classes supérieures s’installer et petit à petit faire monter le prix de l’immobilier, chassant la population populaire d’origine“. “Les seuls quartiers de Paris qui résistent quelque part à la gentrification se sont ces quartiers en périphérie car ils sont depuis longtemps composés en grande majorité de logements sociaux“, détaille Quentin Ramond.

Le manque de mélange de populations ou “ségrégation socio-spatiale“, selon Quentin Ramond, provoque des “effets de quartier“, phénomène bien connu des sociologues: vivre dans un quartier défavorisé “a des effets négatifs sur les résultats scolaires, la probabilité d’être délinquant, l’accès à l’emploi et même sur la santé“, explique-t-il. […]

Pour plus de mixité dans la capitale, l’Hôtel de ville mène “une politique de rééquilibrage du logement social” en créant des places dans des quartiers plus aisés.

bfmtv-Immo

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