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Le libéral flamand Alexander De Croo dirigera une coalition de sept partis, unis surtout par la volonté unanime d’éviter un retour aux urnes qui aurait favorisé les “formations extrémistes” selon Le Monde. Les partis nationalistes flamands, la N-VA et le Vlaams Belang en sont exclus.

Il aura fallu attendre plus de seize mois après les élections législatives – et vingt et un depuis qu’a chuté, en décembre 2018, la coalition que dirigeait le libéral Charles Michel – pour présenter aux Belges un gouvernement de plein exercice. La future coalition est née à l’aube, mercredi 30 septembre. Elle est baptisée « Vivaldi », en référence aux quatre saisons du compositeur car elle comportera quatre courants politiques : socialistes, libéraux et écologistes des communautés néerlandophone et francophone, ainsi que le Parti chrétien-démocrate flamand. Soit sept formations au total, ce qui traduit la fragmentation de l’échiquier politique fédéral. […]

Au terme d’un ultime round qui aura duré quatre jours et quatre nuits, les négociateurs ont, en tout cas, fait temporairement oublier des mois de vaines tentatives, d’exclusions mutuelles, de rivalités personnelles et de sabotages délibérés. Qu’est-ce qui les unit ? Essentiellement la volonté d’éviter de nouvelles élections qui auraient favorisé les partis extrémistes. Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et d’une gestion contestée de cette crise, il est en effet probable que les électeurs auraient exprimé leur mauvaise humeur en portant massivement leur voix sur les extrêmes : le Vlaams Belang, parti xénophobe et indépendantiste d’extrême droite, en Flandre, et le Parti du travail (PTB, gauche radicale) en Wallonie. De quoi compliquer un peu plus une situation déjà aux limites de l’ingérable. […]

Le Monde

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