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[…] Il y a quelques semaines, en ma qualité de présidente et de chief executive officer de Technical Safety BC, j’ai envoyé un courrier électronique à nos 450 employés sur le racisme et, en particulier, le racisme systémique à l’encontre des personnes de couleur.

J’ai écrit que j’espérais que le mouvement Black Lives Matter offrirait au Canada l’occasion de définir à quoi ressemble un monde meilleur. J’ai également écrit que le racisme profondément enraciné dans notre société inclut le racisme envers les peuples indigènes – les premiers habitants de ces terres.

En réponse, de nombreux employés de Technical Safety BC de toute la Colombie-Britannique ont saisi l’occasion de partager leurs expériences et ont lancé des appels à l’action et à la réflexion. En particulier, on m’a incité à réfléchir à l’importance de la langue et des titres que beaucoup d’entre nous adoptent et utilisent sans réfléchir.

Comme vous le diront les gens qui me connaissent bien, je suis partisane d’un langage inclusif. J’interromps souvent les gens – directeurs de conseils d’administration, chefs d’organisations, politiciens et autres – si j’ai l’impression qu’ils utilisent des titres dépassés pour nos employés.

Ainsi, recevoir des commentaires constructifs sur ma propre utilisation de la langue m’a faite m’asseoir et prendre note.

Un collègue particulièrement courageux m’a fait remarquer que j’utilisais un mot dans mon titre, président et chief executive officer, qui représente quelque chose de profondément significatif pour de nombreux peuples indigènes. C’est un mot qui est honoré et respecté dans la culture des Premières nations et qui transmet un sens très différent de celui de dirigeant d’une organisation.

L’origine de mon titre original est européenne. Cela ne me donne pas droit à un laissez-passer. Lorsque je demande comment le racisme affecte une personne et que l’on me donne une réponse, je peux choisir d’écouter et de faire quelque chose, ou de me taire.
[…]

Catherine Roome pour The Globe and Mail

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