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27/07/20

L’Algérie a adopté des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison pour les agressions verbales et physiques contre le personnel soignant, qui se sont multipliées avec l’afflux de patients depuis l’apparition du coronavirus.

Désormais, toute agression verbale contre le personnel de santé est passible d’une peine allant de un à trois ans de prison ferme. Pour les agressions physique, l’auteur risque de trois à à dix ans d’emprisonnement. En cas de décès d’un soignant lors d’une agression, l’auteur encourt une peine allant jusqu’à la perpétuité. La destruction de biens publics et de matériels médicaux est elle punie de deux à dix ans de prison et d’une forte amende, selon le nouvelle législation. […]

Le Figaro


17/07/20

Sur le front pour combattre l’épidémie de coronavirus, le corps soignant est devenu un réceptacle de toutes les colères. Les hôpitaux des quatre coins de l’Algérie se sont transformés en un lieu à risques, l’insécurité se répand et la colère des proches des patients finit souvent en rixes, voire en affrontements armés.

La violence à l’égard des blouses blanches ne date, certes, pas d’aujourd’hui, mais le phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années et s’est aggravé à la faveur de l’évolution défavorable de la pandémie de coronavirus. Personne n’y échappe. Des menaces de mort sont proférées contre les responsables de ces structures, des médecins agressés, des infirmiers malmenés, des patients pris à partie et des équipements détruits…

Rien que pour l’année 2019, le ministère de la Santé a recensé plus de 29 000 cas d’agression dans le milieu hospitalier. Le Syndicat des praticiens de la santé publique a réalisé en 2015 une enquête qui a recensé plus de 2700 cas en un seul semestre. […]

Les lits d’hospitalisation affectés au service Covid-19 sont pratiquement saturés, le matériel d’exploration manque et les moyens de protection font également défaut. Un médecin urgentiste a été lynché par un groupe de jeunes voyous pour avoir refusé, la veille, de prescrire des psychotropes à leur ami prétextant des migraines atroces. […] «Nous sommes dans une situation de guerre, il est peut-être difficile de trouver dans un hôpital un répondant, mais personne n’a le droit de se faire justice. Il faut que la loi s’applique dans sa rigueur. Si l’on continue ainsi, il va y avoir des agressions partout», avertit M. Bekkat, qui confirme que la violence en milieu hospitalier s’est exacerbée avec la pandémie actuelle. […]

El Watan

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