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Samedi 18 juillet, à Beaumont-sur-Oise, la génération Adama et la génération climat ont marché main dans la main pour exiger vérité et justice pour Adama. Derrière le mot d’ordre commun « On veut respirer », les militants des deux mouvements se sont engagés à lutter pour une écologie populaire et antiraciste.

[…] « Plus on est, mieux c’est ! a renchéri Yacouba, livreur pour une plateforme en ligne, qui se définit comme proche d’une famille de victime de violences policières. Quand on parle de l’écologie, on voit souvent des blancs de centres-villes, qui subissent moins de violences... Après,on sait que le changement climatique nous concerne tous, c’est juste qu’on est concentrés sur des problèmes plus immédiats, par nos ascenseurs bloqués. Et finalement, c’est vrai que l’écologie concerne aussi notre quotidien : on a peu de parcs, nous vivons dans un environnement plus dégradé. »

[…] Peu après le pont, affublé d’un t-shirt orange, Youcef Brakni, membre du comité La vérité pour Adama, est venu marcher avec des militants d’Alternatiba. Il voit d’un très bon oeil les ponts qui se nouent entre les mouvements antiracistes et écologistes.

« Nous n’avons pas oublié qu’en mars 2019, à l’occasion de la « Marche du siècle » pour le climat, Alternatiba avait laissé Assa Traoré prendre la parole devant les manifestants, place de la République, a-t-il rappelé. C’était un moment important, parce qu’on a pu parler à un public qui était au courant des problèmes de fin du monde, mais pas forcément des problèmes de tous les jours, de ceux que l’on subit quand on vit dans un quartier populaire, étouffé par les inégalités et par des plaquages ventraux. L’écologie, ce n’est pas qu’un truc qui concerne les blancs des centres-villes. C’est nous qui vivons collés aux bretelles d’autoroute. Nous demandons une écologie populaire et antiraciste. » […]

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