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Faute de partenaire industriel et de soutien financier, ce candidat-vaccin, issu de la recherche hexagonale, est tombé dans l’escarcelle du groupe Merck-MSD.

Au Centre d’investigation clinique Cochin-Pasteur, dans le sud de Paris, tout est prêt, ou presque. Les volontaires sont en cours de recrutement et les premières doses seront bientôt livrées. C’est ici que, au tout début du mois d’août, les essais cliniques du premier candidat-vaccin contre le Covid-19 issu de la recherche française devraient commencer, en même temps que dans un autre centre, en Belgique. Un moment d’intense émotion, à n’en pas douter, pour Frédéric Tangy, chercheur à l’Institut Pasteur, qui a mis au point ce produit à partir de ses travaux visant à modifier le vaccin contre la rougeole pour immuniser contre d’autres maladies.

Le scientifique se réjouit d’autant plus que, s’il passe avec succès l’épreuve des essais cliniques, son vaccin aura désormais toutes les chances d’arriver sur le marché. L’un des plus grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux, l’américain Merck-MSD, leader dans l’industrie de la vaccination, a en effet racheté la licence voilà quelques semaines. “Cela valide scientifiquement mon travail, c’est plutôt satisfaisant. Et avant tout, cela signifie que si ce vaccin doit aboutir, il aboutira”, souligne le chercheur. Car Merck dispose des capacités financières pour mener à bien les essais cliniques à grande échelle et la production de millions de doses. L’industriel se dit confiant dans la technologie, espérant qu’elle se montrera suffisamment immunogène pour conférer une protection avec une seule injection.

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